Foot - Barrages - Coupe du monde : Petr Cech : « Marquer en Norvège sera sans doute décisif »
L'heure de vérité est arrivée pour l'équipe nationale tchèque de football ! Ce samedi soir, les partenaires de Pavel Nedved, qui effectue pour l'occasion son grand retour en sélection, affronteront la Norvège, à Oslo, en match aller de barrage pour la qualification à la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Quatre ans après le drame de l'élimination subie au même stade de la compétition contre la Belgique et seize mois après un championnat d'Europe au Portugal au cours duquel ils avaient enchanté les observateurs, les Tchèques tenteront d'obtenir leur billet pour la phase finale d'un Mondial auquel ils n'ont plus participé depuis le quart de finale perdu par la Tchécoslovaquie contre la RFA en 1990 en Italie. Avant cette échéance cruciale pour toute une génération de joueurs et l'ensemble du football tchèque, le gardien de but Petr Cech s'est confié au micro de Radio Prague, dans un français toujours aussi excellent, sur la manière dont il envisageait l'affrontement face aux Vikings norvégiens :
-Quels sont les joueurs de cette équipe de Norvège que vous connaissez plus particulièrement et auxquels il vous faudra faire attention ?
« Je pense que tout le monde connaît John Carew, l'attaquant de Lyon. Il marque pas mal de buts, il est costaud physiquement et c'est un joueur très difficile à défendre dans les duels. Ensuite, il y a beaucoup de joueurs qui évoluent en Angleterre, je les connais donc bien. Il y a, par exemple, Pedersen à Blackburn... Il y a pas mal de joueurs qui sont capables de faire la différence comme Riise de Liverpool. En fait, l'équipe possède un style plutôt anglais. Ca risque donc de se jouer dans les duels, la présence physique et on verra donc bien de quoi on est capables. »
-Auriez-vous préféré affronter un autre adversaire pour ce barrage ? Avant le tirage au sort, beaucoup de monde, des deux côtés de la frontière, avait évoqué un derby avec la Slovaquie...
« C'est difficile à dire. On sait que la Slovaquie pratique le même style de jeu que nous. Pendant longtemps, nous avons joué ensemble pour la Tchécoslovaquie, le foot et le travail étaient donc à peu près identiques. Mais d'un autre côté, il aurait pu y avoir beaucoup d'émotions dans ces deux matches. Quand même, nous nous sommes séparés et même lorsque nous avons disputé un match amical, il y avait beaucoup d'émotion et tout le monde voulait gagner. De ce point de vue-là, c'est donc peut-être mieux de ne pas jouer la Slovaquie. »
-Depuis la demi-finale perdue contre la Grèce à l'Euro portugais, la sélection tchèque n'a battu que la Roumanie (1-0), à Prague, parmi les adversaires plus « costauds ». Comment expliquez-vous cette baisse de résultats ? Est-elle dûe au départ de Nedved, aux nombreuses blessures ou ne s'agit-il plus simplement que d'un manque de réussite comme lors du match retour à domicile contre les Pays-Bas (perdu 0-2) ?
« Oui, nous avons aussi manqué de réussite. C'est la première chose à laquelle il faut ajouter de nombreux joueurs blessés. Avec l'équipe que nous avons, c'est difficile de remplacer cinq blessés. Pendant les qualifications pour l'Euro 2004, nous avons toujours été ensemble et épargné par les blessures. Et d'un seul coup, il a fallu changer autant de joueurs, ce n'est pas rien quand même. Pavel nous a également manqué, c'est évident. Mais comme vous l'avez dit, nous avons manqué de réussite. Tous ces petits détails ensemble ont fait que nous n'avons pas su battre les équipes qui étaient de notre niveau. »Vous pourrez entendre et lire plus longuement Petr Cech dans notre prochaine rubrique sportive, lundi et mardi. Le gardien de Chelsea reviendra sur le parcours tchèque depuis l'Euro 2004 et sur l'importance de la qualification à la Coupe du monde pour le football tchèque.