A Olomouc, des étudiants bénévoles aident les plus jeunes avec les cours en ligne
Dans la ville d’Olomouc, l’association Cáritas a mis en place un réseau composé d’étudiants de la Faculté de Pédagogie de l'université Palacký qui donnent bénévolement des cours particuliers aux élèves les plus en difficulté. Une initiative prise suite à l’instauration de cours en ligne depuis la fermeture des écoles en République tchèque en octobre. Un service de prêts d’ordinateurs a même été mis en place à destination des enfants qui n’en disposent pas afin qu’ils puissent suivre les cours comme les autres.
Pour tenter de freiner la propagation rapide du coronavirus durant l’automne, le gouvernement tchèque a pris la décision de fermer les écoles du primaire, du secondaire mais aussi celles de l’enseignement supérieur, et ce dans tout le pays. De ce fait, les élèves suivent leurs cours en distanciel depuis chez eux.
Le suivi des cours via un écran d’ordinateur, qui plus est sans quitter le domicile, est une habitude qu’il est difficile à prendre, en particulier pour les élèves les plus jeunes. A cela vient s’ajouter l’absence de contact direct avec le professeur et les camarades de classe.
Au printemps dernier, l’association Cáritas basée à Olomouc avait déjà créé un service de bénévolat composé d’étudiants de la Faculté de Pédagogie pour donner des cours particuliers aux enfants ayant besoin d’aide lors de cette période difficile. Quand les salles de classe ont de nouveau fermé cet automne, la remise en route de ce système s’est faite beaucoup plus facilement en comparaison avec le premier confinement en Tchéquie.
Jitka Laštůvková, à l’origine de ce projet, a expliqué à la Radio tchèque que l’apprentissage des langues est le principal objet des demandes d’aide qui émanent des familles.
« Si les parents n’ont pas étudié l’anglais alors ils n’ont pas vraiment la possibilité de venir en aide à leurs enfants. Cela revient le plus souvent pour l’anglais et l’allemand mais aussi des matières de base comme la langue tchèque ou les mathématiques. »
La fermeture des écoles s’avère être un casse-tête pour de nombreuses familles. Quand celles-ci comptent de jeunes enfants, l’un des parents doit, la plupart du temps, rester auprès d’eux et donc travailler à distance simultanément. Certains se voient même dans l’obligation de prendre un congé pour pouvoir s’en occuper.
En outre, certaines familles n’ont même pas la possibilité d’acheter un ordinateur, un outil devenu nécessaire pour le suivi des cours de leurs enfants. Cáritas s’est alors penchée sur le problème.
« Nous avons commencé à travailler davantage sur la possibilité de prêter des ordinateurs aux familles car beaucoup n’en ont pas. Nous avons fait un effort pour créer des réserves et un réseau pour être en mesure d’aider les familles qui nous contactent parce qu’elles ont besoin d’un ordinateur. »
Pour les étudiants de la Faculté de Pédagogie, c’est aussi l’occasion de mettre un pied dans le monde professionnel, tout en apportant leur aide quand elle est nécessaire.
Une des bénévoles, Tereza Mikošková, a confié à la Radio tchèque qu’elle apprécie l’expérience. Pour le moment, elle vient en aide à une petite fille de onze ans dans son apprentissage de l’anglais et du tchèque.
« C’est assez simple quand on est une personne par enfant. C’est beaucoup plus difficile pour un professeur d’enseigner à distance à une trentaine d’élèves et de maintenir leur attention contrairement aux cours en présentiel où il peut les garder sous contrôle. »
La Faculté de Pédagogie d’Olomouc est investie dans le projet et les professeurs se montrent à disposition de leurs élèves pour les conseiller. A titre d’exemple, ils peuvent les aiguiller quant aux manuels à utiliser et, surtout, sur la manière de motiver les élèves et de les garder attentifs. Cette initiative de Cáritas est une aubaine pour les familles résidant à Olomouc.