Principaux partis politiques candidats aux élections à la Chambre des députés

Quelque 22 formations politiques se sont inscrites pour participer aux élections législatives 2021. Quelles sont les principales forces en présence ?

ANO (OUI en tchèque - acronyme qui signifie aussi Action des Citoyens Mécontents)

ANO | Photo: ČT24

Vainqueur de la dernière élection (29,6%), ANO a formé une coalition gouvernementale minoritaire avec le Parti social-démocrate. C’est un mouvement politique fondé et dirigé par l’un des Tchèques les plus riches et actuel Premier ministre Andrej Babiš. Les affaires du chef du parti sont à l’origine d’un certain nombre de litiges dus à un conflit d’intérêts dans la répartition des subventions européennes. Le mouvement conserve une grande popularité et selon les sondages est un des favoris de l’élection. Sous le gouvernement actuel dirigé par le mouvement ANO, les retraites ont été augmentées et des réductions importantes ont été introduites pour les seniors et les étudiants dans les transports publics. Le mouvement est critiqué pour la croissance rapide du déficit budgétaire de l’État, qui est largement liés aux problèmes causés par la pandémie de Covid-19.

Pirates + STAN

Pirates + STAN | Photo: ČT24

Coalition électorale du Parti pirate et du Mouvement des maires et indépendants. Le Parti pirate, perçu comme le parti des jeunes électeurs libéraux urbains s’est allié avec le parti des maires, qui s’appuie quant à lui davantage sur les électeurs de petites communes. La coalition est l’un des principaux challengers du mouvement ANO. Les pirates tchèques sont susceptibles après cette élection de devenir le Parti pirate aux meilleurs résultats en Europe. Le parti souligne son soutien à l'Union européenne et la nécessité de moderniser et de numériser le pays.

SPOLU (ENSEMBLE)

SPOLU | Photo: Site officiel du parti KDU-ČSL

Coalition pré-électorale de trois partis (Parti civique démocrate, TOP 09 et Parti chrétien-démocrate) qui se présentent comme de droite. Le plus grand de ces trois partis, le Parti civique démocrate (ODS) est l’un des piliers du système depuis la création de la République tchèque avec la social-démocratie de gauche. En 2013, il a lourdement perdu les élections et tente désormais de revenir au pouvoir. La coalition insiste sur la nécessité de maîtriser la croissance rapide actuelle de la dette publique, tout en refusant d’augmenter les impôts.

Parti social-démocrate tchèque (ČSSD)

ČSSD | Photo: ČT24

Ce parti qui a remporté les élections dans le passé fait face à la menace de ne pas dépasser cette année le seuil des 5% des voix nécessaires pour entrer à la Chambre. Lors de la dernière période électorale (2017-2021), le ČSSD a fait partie de la coalition gouvernementale. Les sondages d'opinion suggèrent que la base électorale du parti de gauche traditionnel s'est considérablement amincie.

SPD (Liberté et démocratie directe)

SPD | Photo: ČT24

Le parti, dirigé par le leader d’origine tchéco-japonaise Tomio Okamura, a une politique anti-immigration et appelle à l’utilisation la plus large possible d’éléments de démocratie directe, tels que le référendum. En même temps il est très critique envers l'Union européenne et est activement engagé dans une alliance avec des politiciens européens tels que Matteo Salvini ou Marine Le Pen.

KSČM (Parti communiste de Bohême et Moravie)

KSČM | Photo: ČT24

Le parti est l’héritier idéologique du Parti communiste de Tchécoslovaquie, qui a gouverné le pays entre 1948 et 1989. Il dispose d’un noyau électoral solide, ce qui lui procure un soutien stable de l’ordre de 12 à 15 % des voix. Depuis 1989, le parti n’a jamais officiellement fait partie de la coalition gouvernementale. Aux dernières élections en 2017, les communistes ont enregistré un mauvais résultat (7,76 %), cependant, ils ont souvent soutenu à la Chambre des députés le gouvernementale minoritaire avec lequel ils ont de facto formé une coalition tacite.

Přísaha (Serment)

Přísaha | Photo: Kamila Schusterová,  ČRo

Nouveau sujet sur la scène politique tchèque. Le mouvement est dirigé par Robert Šlachta, un ancien officier supérieur de l’unité de la police contre le crime organisé. Le mouvement a comme priorité absolue de son programme la lutte contre la corruption. Sur l’échiquier politique, le parti est également difficilement classable et il n’est pas clair avec quels partis il est prêt à rejoindre une éventuelle coalition.

lancer la lecture

En relation