Crise énergétique : la cessation d’activités d’un fournisseur tchèque met 900 000 clients sur le carreau
Le plus grand groupe de fournisseurs alternatifs d'énergie en République tchèque, Bohemia Energy, va cesser ses activités et stopper ses livraisons d'électricité et de gaz. Le groupe, qui compte environ 900 000 clients, a décidé de cesser ses activités commerciales et de fournir de l'électricité et du gaz aux clients de ses cinq sociétés membres. Selon l'entreprise, la raison de cette décision est la persistance de la hausse extrême des prix de l'énergie sur les marchés.
« C'est la décision la plus difficile que nous ayons eu à prendre. Nous avons fondé Bohemia Energy il y a plus de quinze ans et notre mission a toujours été d'être un fournisseur d'énergie fiable et rentable », a déclaré Jiří Písařík, propriétaire du groupe Bohemia Energy.
Selon les données de l’Opérateur du marché de l'électricité, à la fin du mois d'août, le groupe fournissait de l'électricité à plus de 600 000 clients et du gaz à un peu moins de 300 000.
Selon Bohemia Energy, ses clients ne doivent pas s'inquiéter de se retrouver du jour au lendemain sans électricité. Leur approvisionnement sera assuré par le fournisseur dit de dernier recours, c'est-à-dire par le principal fournisseur sur un territoire de distribution donné.
En Europe, le prix du gaz a augmenté de plus de 250% depuis janvier. Ces coûts accrus ont désormais un impact sur les chaînes d'approvisionnement, les entreprises et le coût de la vie pour les particuliers.
Il y a quelques jours, Bohemia Energy a également quitté le marché slovaque, où sa filiale Slovakia Energy comptait environ 300 000 clients. Les clients de Slovakia Energy peuvent également choisir un nouveau fournisseur, ou les entreprises désignées, qui sont les plus grands acteurs du marché, reprendront l'approvisionnement.
Début octobre, cinq pays de l’Union européenne, à savoir la République tchèque, la France, l’Espagne, la Grèce et la Roumanie ont lancé un appel aux autres Etats et à la Commission européenne pour trouver une « approche commune » face à cette crise énergétique.