Il Boemo, succès critique du film qui rend hommage au compositeur tchèque Mysliveček

Sortie ce mercredi en France du biopic Il Boemo consacré à un compositeur méconnu dans l’Hexagone, le Tchèque Josef Mysliveček.

Le film du réalisateur tchèque Petr Václav, avant le verdict des chiffres en salles, semblait en tout cas avoir déjà passé le cap difficile des critiques dans la presse française.

« Film le plus ambitieux de la carrière de son réalisateur, le long-métrage chemine au gré des commandes de Mysliveček, aux 4 coins de l'Italie, exclusivement, ce qui nous vaut de splendides interprétations et des décors munificents sur scène », peut-on lire sur le site senscritique.com, qui ajoute « Disposant de moyens importants, le film s'impose aussi par sa peinture des mœurs de l'époque (vénitiennes et napolitaines, notamment), et dresse en outre le portrait d'un séducteur patenté et celui de femmes étonnantes : fortes, impétueuses, caractérielles, soumises, romantiques ou charnelles ».

« Ce film somptueux et déchirant retrace la vie brève d’un génie négligé et fait entendre pour la première fois la musique en effet divine d’« Il divino Boemo ». Voyez-le et surtout écoutez-le », écrit Jérôme Garcin dans L’Obs.

'Il Boemo' | Photo: Jarmila Štuková,  Mimesis Film

« Construit autour d'une intrigue amoureuse entre Il Boemo et une comtesse maltraitée par son mari jaloux, le film plonge sans tabous dans l'ambiance libertine de l'époque, où la femme, in fine, reste cantonnée au rôle d'épouse ou de catin, pas d'entre-deux, et où se côtoient liberté, légèreté mais aussi la violence d'une société encore très marquée par les rapports de domination », peut-on lire sur le site de France-Télévisions.

« Il Boemo : Requiem pour Josef », titre le quotidien Les Echos, qui salue « l’un des plus beaux films du moment », « sur un musicien aujourd'hui oublié, mais qui fut une référence dans l'Italie du XVIIIe siècle ».

Le quotidien Le Monde classe quant à lui Il Boemo dans les films à ne pas manquer cette semaine et rappelle que « le septième long-métrage du Tchèque Petr Vaclav est consacré à son compatriote Josef Mysliveček, dit « Il Boemo » (« le Bohémien », en référence à sa région d’origine), compositeur méconnu du XVIIIe siècle, contemporain de Mozart (1756-1791). Il Boemo se présente comme le drame d’un homme dont personne n’est capable de prononcer le nom correctement, encore moins de le retenir, et donc voué à rester ignoré de tous ».

Pour cette sortie française, la société Nour films a choisi logiquement comme partenaire médiatique la station de radio publique France Musique, qui rappelle que c’est grâce à la correspondance qu'ont entretenu Mozart et Mysliveček « que nous connaissons, aujourd'hui, une partie de la vie de Mysliveček qui se situait au tournant des derniers feux du baroque et au début de la période classique. Aujourd'hui encore, une grande partie de sa musique n'a pas encore été enregistrée. Peut-être que le film Il Boemo aura un rôle déterminant dans la reconnaissance de ce compositeur injustement oublié ».