JO 2024 : les sacres de Krejčiková et de Siniaková à Wimbledon, belle promesse avant Paris
Avec Barbora Krejčiková et Kateřina Siniaková sacrées respectivement en simple et en double dames à Wimbledon, le samedi 13 juillet 2024 restera comme une grande date dans l’histoire du sport tchèque. Une double performance particulièrement prometteuse à désormais moins de deux semaines de l’ouverturte des Jeux olympiques à Paris, où les deux joueuses tchèques, de nouveau réunies pour l’occasion, défendront leur titre de Tokyo.
Deux médailles à Atlanta en 1996, une à Londres en 2012, trois à Rio quatre ans plus tard et deux encore, enfin, à Tokyo en 2021, dont celle d’or en double de Barbora Krejčiková et de Kateřina Siniaková : depuis sa réintroduction au programme des Jeux à Séoul en 1988, où les Tchécoslovaques, avec notamment l’inoubliable « chat slovaque » Miloslav Mečír, sacré en simple, étaient déjà montés sur trois podiums différents, le tennis a souvent été une source abondante de succès pour les Tchèques aux Jeux olympiques.
À moins de deux semaines de l’ouverture des Jeux de Paris, les victoires de Barbora Krejčiková en simple et de Kateřina Siniaková en double à Wimbledon, rappellent donc, si besoin encore en était, combien, cette année encore, il faudra compter sur les Tchèques dans les épreuves de tennis. Trois ans après leur sacre au Japon, Krejčiková et Siniaková formeront de nouveau une redoubale équipe sur la terre battue de Roland-Garros, où elles entendent bien décrocher une nouvelle médaille d’or le dimanche 4 août, jour de la finale du double femmes.
Après s’être séparées en fin de saison dernière, en bons termes selon elles mais à la demande d’une Siniaková qui souhaitait « donner une autre direction » à sa carrière, les deux joueuses se retrouveront très prochainement de nouveau sur un court.
C’est en effet côte à côte qu’elles disputeront le tournoi de double de l’Open de Prague, qui se tiendra sur les courts en terre battue du parc de Stromovka la semaine prochaine (du 21 au 26 juillet), soit donc quelques jours seulement avant le début des Jeux. Comme l’a expliqué Siniaková après sa victoire sur le gazon londonien aux côtés de l’Américaine Taylor Towsend, il s’agira d’abord pour les deux jeunes femmes de retrouver quelques repères et de reprendre les bonnes habitudes qui leur ont fait gagner tant de tournois par le passé :
« Il est important pour nous de rassembler nos forces et effectivement de nous souvenir de la manière dont nous jouions ensemble pour préparer le tournoi olympique. C’est une étape dans un processus qui doit nous permettre d’être de nouveau performantes aux Jeux. »
Ensemble depuis les juniors, Siniaková et Krejčiková, toutes deux âgées aujourd’hui de 28 ans, ont longtemps formé la meilleure paire de double sur le circuit mondial féminin. À trois reprises, la WTA, la fédération internationale de tennis féminin, les a d’ailleurs officiellement récompensées de ce titre.
Et outre, donc, leur sacre olympique à Tokyo en 2021, elles ont également remporté pas moins de neuf titres du Grand Chelem entre 2018 et 2022. Autant dire que si elles conservent la forme qu’elles ont montrée à Wimbledon, les deux Tchèques figureront assurément de nouveau parmi les principales prétendantes à la médaille d’or du tournoi olympique à Paris.
En attendant, en battant l’Italienne Jasmine Paolini en trois sets (6-2, 2-6, 6-4) en finale du simple dames, samedi dernier, Barbora Krejčiková a d’abord succédé à Markéta Vondroušová au palmarès de Wimbledon, remportant ainsi le deuxième titre du Grand Chelem de sa carrière, après Roland-Garros en 2021. Une performance majuscule tant elle était peu attendue il y a encore quinze jours au moment de l’ouverture du tournoi londonien et qui a d’ailleurs été saluée comme il se doit y compris par le président tchèque, Petr Pavel :
« C’est une information formidable. Je pense que les succès d’envergure mondiale comme celui de Barbora Krejčiková peuvent nous rendre très fiers. Ce qui serait encore mieux, c’est si nous pouvions davantage ressentir cette fierté nationale aussi quand nos chercheurs, nos soldats ou tout autre expert dans son domaine de compétences réussit quelque chose de marquant. Car ces différents succès démontrent tout ce dont nous sommes capables et que nous sommes en mesure de jouer en première division. »
Et s’il n’existe pas de première division en tennis, il existe en revanche un TOP 10 mondial que Krejčiková, à la faveur d’un bond de vingt-deux places au classement mis à jour par la WTA, a retrouvé ce lundi. Aucun doute, avant de retrouver la terre battue parisienne sur laquelle elle avait décroché son premier titre du Grand Chelem il y a trois ans, tous les feux sont bien au vert, et pas seulement de l'herbe du All England Club, pour la Tchèque.