Non aux décharges illégales en République tchèque !
Les décharges illégales de déchets importés en République tchèque des pays voisins obligent les organes compétents à se mobiliser. On estime que rien que dans les régions de Liberec et d'Usti nad Labem, en Bohème du Nord, plusieurs milliers de tonnes de déchets, notamment des ordures ménagères et des déchets textiles, sont stockés illégalement dans les locaux de divers propriétaires mais aussi dans les forêts et les champs.
Danuse Hradska, du Bureau d'inspection tchèque de l'environnement de la ville de Liberec, en Bohême du Nord :"Nous préférons que la majorité des déchets soit renvoyée en Allemagne. Cela dépendra maintenant des négociations qui auront lieu entre le ministère tchèque de l'Environnement et les organes administratifs allemands. Les négociations sur ce problème devraient avoir lieu dans le courant du mois de mars. Nous préférons que la liquidation des déchets soit organisée et prise en charge par la partie allemande. Si cela s'avère impossible, il faut que ces travaux soit assurés par les sujets tchèques qui ont stocké les déchets sur notre territoire."
Le ministre tchèque de l'Environnement, Libor Ambrozek, a invité son homologue allemand Sigmar Gabriel à coordonner les mesures allemandes et tchèques contre ces importations illégales. Il estime cependant que le problème concerne aussi d'autres nouveaux pays membres de l'Union européenne. C'est pourquoi il demandera aux ministres de l'Environnement des pays du groupe de Vysegrad, qui réunit la Slovaquie, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque, d'appuyer le refus tchèque de la nouvelle directive de l'Union européenne sur le traitement des déchets. Selon le ministre tchèque, la directive pourrait exposer les pays de l'Union économiquement plus faibles aux importations massives de déchets. Pour décourager ceux qui aimeraient se débarrasser de leurs ordures sur le territoire tchèque, le ministre soumettra au Parlement un projet d'augmentation de l'amende maximale qui peut être infligée pour ce genre de délits de 10 à 50 millions de couronnes, quelque 1 600 000 euros.