Numérisation : la Tchéquie veut se mettre au niveau de l’Estonie
Le Premier ministre du royaume du tout-numérique était en visite à Prague ce vendredi. Jüri Ratas, chef du gouvernement estonien, a été reçu par son homologue Andrej Babiš, qui lui a fait part de la volonté de la République tchèque de rattraper son retard en matière de services administratifs en ligne.
Cette année, cette volonté s’est traduite concrètement par la mise en service de la carte d’identité électronique. Equipée d’une puce, celle-ci permet désormais d'utiliser certains services administratifs sans que leur visite soit nécessaire. Pour l’heure, cette nouvelle carte n’a toutefois encore été adoptée que par une minorité de la population.
Andrej Babiš s’est toutefois bien retenu de mentionner une date à l’horizon de laquelle la République tchèque pourrait ou devrait avoir rattrapé le niveau qui est aujourd’hui celui de l’Estonie en la matière. A titre d’exemples, selon Jüri Ratas, quelque 80 % des déclarations d’impôts se font désormais en ligne dans son pays, tandis que 40 % des électeurs ont eux aussi préféré cette option lors des dernières élections législatives.
Ce vendredi après-midi, le chef du gouvernement estonien, qui a remercié la République tchèque pour l’engagement de son armée dans la mission de l’OTAN de protection de l’espace aérien des pays baltes, a également participé à une conférence intitulée « Tchéquie numérique 2018+ ».Cette conférence s’inscrit dans la suite de l’Initiative 202020 présentée par le précédent gouvernement en 2016 et accessible depuis sur le site www.202020.cz. A l’époque, le Premier ministre Bohuslav Sobotka avait exprimé son désir de voir la République tchèque, à la traîne, se hisser parmi les vingt premiers pays européens en termes d’administration électronique, avec la volonté, comme à Tallin et dans le reste de « l’e-Estonie » de rapprocher davantage les services publics des citoyens.