Písek et son « petit pont Charles »

Le 'Pont du cerf' à Písek

Pourquoi visiter Písek ? D’abord pour admirer son pont en pierre du XIIIe siècle qui enjambe la rivière Otava et qui est le plus ancien en Tchéquie ! Mais cette pittoresque ville de Bohême du Sud peuplée de 30 000 habitants et située à une centaine de kilomètres de Prague vaut de s’y arrêter aussi pour plusieurs autres raisons. Tout en profitant de la quiétude de la ville et de la belle nature environnante, vous pouvez assister à l’exposition de sculptures en sable organisée chaque année sur les quais ou encore à une course de bateaux-dragons. Vous rafraîchir ensuite au café de la majestueuse Bibliothèque de Písek, visiter l’église gothique ou encore vous amuser à la Sladovna, une ancienne malterie superbement rénovée qui abrite désormais la plus grande galerie pour enfants en Tchéquie.

Des statues du sable à Písek | Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.

Le mot « Písek » veut dire « sable » en tchèque. Et pour cause :  la ville tire son nom des sables aurifères charriés autrefois par l’Otava. Installé dans l’ancien château-fort médiéval, le musée de la ville (Prácheňské muzeum) retrace non seulement l’histoire de l’extraction de l’or, mais s’intéresse aussi à la pisciculture avec des aquariums remplis de poissons vivant dans les rivières et étangs de la région.

Le 'Pont du cerf' à Písek | Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.

L’ancienne cité royale est réputée non seulement pour son « petit pont Charles », long de 111 mètres et orné lui-aussi de sculptures baroques (en écoutant notre reportage, vous apprendrez pourquoi on l’appelle le Pont du Cerf), mais aussi pour ses écoles, notamment ses écoles forestières et son Académie de cinéma (FAMO) du nom du caméraman Miroslav Ondříček.

Photo: Magdalena Hrozínková,  Radio Prague Int.

Notre promenade dans la ville commence au Lycée de Písek :

Le Lycée de Písek | Photo: Magdalena Hrozínková,  Radio Prague Int.

« Traditionnellement, on appelle notre établissement le Lycée français de Písek. Il y a une vingtaine d’années, le lycée était lié à la région de Wallonie par une convention. Elle n’existe plus, mais le français fait néanmoins toujours l’objet d’un enseignement intensif. Nous y possédons d’ailleurs une section française : c’est un cursus de six ans qui propose l’enseignement de certaines matières, comme l’histoire-géographie, les mathématiques ou la physique, en français », explique le professeur de français Alexandre Geny. Accompagné de Honza, élève de la section française, Alexandre nous fait visiter ce qui est devenu sa ville d’adoption.

Alexandre et Jan | Photo: Magdalena Hrozínková,  Radio Prague Int.
Le monument du XIXe siècle érigé en l’honneur des soldats autrichiens morts lors des batailles sanglantes de Melegnano et Solferino | Photo: Magdalena Hrozínková,  Radio Prague Int.

En leur compagnie, nous nous arrêterons d’abord devant un monument du XIXe siècle érigé en l’honneur des soldats autrichiens (en l’occurrence tchèques et originaires, pour beaucoup, de la Bohême du Sud) morts lors des batailles sanglantes de Melegnano et Solferino, dans le nord de l’Italie. La France y est représentée par un serpent terrassé par un lion autrichien...

La bibliothèque | Photo: Magdalena Hrozínková,  Radio Prague Int.

Avec Alexandre et Honza, nous jetterons ensuite un œil à la bibliothèque, lieu de rencontre privilégié des étudiants et des étrangers installés à Písek, traverserons les places historiques du centre-ville avant de terminer notre balade sur le fameux pont en pierre.

Extraits :

Alexandre : « Beaucoup de Pragois hésitent à venir à Písek, parce que c’est presque trop près. Mais pour un week-end, c’est très agréable. On mange vraiment bien à Písek et la campagne alentour est belle. Les amoureux de littérature seront sans doute intéressés par le village de Putim, que l’écrivain Jaroslav Hašek a rendu célèbre dans Les aventures du Brave soldat Chvéïk. C’est un très joli village traditionnel de Bohême du Sud, l’un des plus beaux de la région à mon avis, avec l’étang à côté, la petite place et des maisons typiques. »

Putim | Photo: Romana Lehmannová,  ČRo

Honza : « Personnellement, j’aime beaucoup Protivín, où est née ma mère. On y trouve quelque chose d’assez exotique pour la campagne tchèque : un zoo de crocodiles ! »

Zoo de crocodiles | Photo: Vojtěch Ruschka,  Radio Prague Int.
Prachatice | Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.

Alexandre : « Enfin, nous redécouvrirons bientôt České Budějovice, le chef-lieu de la Bohême du Sud, qui a été désigné Capitale européenne de la culture 2028. L’équipe locale prépare toute une série de manifestations qui se dérouleront également dans les autres villes de la région. Et si Český Krumlov reste la perle de la Bohême du Sud, nous aimerions aussi attirer les touristes à Písek, Strakonice ou Prachatice ; autant de petites villes qui méritent d’être découvertes, au même titre que le patrimoine naturel de ce coin de Tchéquie avec la partie montagne et forêts du massif de la Šumava, sans oublier la région des étangs autour de Třeboň. Et Písek est à portée de main de tout cela ! »

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