Pleins feux sur la culture arabe

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Connaît-on la culture et la civilisation arabes? Notre vision du monde arabe, n'est-elle pas influencée par notre manque d'informations et nos préjugés? Il faut se rendre à l'évidence - les informations dont nous disposons ne donnent qu'une image partielle et déformée de cette culture ancienne qui connaît aujourd'hui une évolution dynamique. C'est pourquoi on organise en République tchèque, du 14 au 21 juin, les Journées culturelles arabes. Vaclav Richter a demandé plus de précisions sur cette manifestation, qui est la première en son genre en République tchèque, à l'Ambassadeur de Tunisie à Prague, M. Moncef Larbi.

"L'idée d'organiser ces journées culturelles arabes remonte à il y a environ deux ans et c'était à l'initiative du Conseil des ambassadeurs arabes accrédités à Prague et en collaboration avec des associations tchèques notamment, avec l'Association d'amitié arabo-tchèque, avec le soutien du ministère des Affaires étrangères et de la mairie de Prague. Tout s'est bien déroulé jusqu'ici, actuellement les Journées sont en cours. L'ouverture a eu lieu le 14 juin au ministère des Affaires étrangères. Le but de ces Journées est de donner une vue d'ensemble de la culture arabe contemporaine, de donner au public tchèque, qui ne connaît peut-être pas suffisamment cette culture, un aperçu, une idée à travers des expositions de peintures, de photographies, de produits de l'artisanat arabe et des projections de films..."

Qu'est-ce que, à votre avis, la culture arabe peut donner à la civilisation européenne et particulièrement à la République tchèque?

"Déjà il faudrait rappeler que la culture et la civilisation arabes ont contribué dans le passé à la civilisation universelle. Actuellement la culture arabe est très variée et très vivante et pourrait entrer en contact avec les autres cultures ; elle est déjà en contact avec ces cultures. Et le but est de faire connaître davantage cette culture qui est peut être méconnue, qui n'est pas perçue d'une manière exacte."

Soyons donc plus concrets : comment la Tunisie participe aux Journées culturelles arabes en République tchèque?

"Cette participation se concrétise au travers de trois ou quatre volets. Premièrement, une exposition de la peinture tunisienne au palais Martinicky, sur la place Hradcanske, un palais formidable d'ailleurs, où nous exposons une vingtaine de tableaux des peintres qui ont été les fondateurs de ce qu'on appelle l'Ecole de Tunis des années soixante. C'est une école qui a voulu la peinture classique arabe et la peinture occidentale. Ce sont des artistes très connus, mais il y a aussi des peintres plus jeunes qui appartiennent à la génération actuelle. Parallèlement, on présente aussi une exposition de livres tunisiens dans de belles éditions, exposition qui donne une idée du secteur de l'édition en Tunisie, un secteur très dynamique. Le public peut y voir des ouvrages en arabe, en français et même en anglais. Ce sont donc les premiers volets de la participation tunisienne. Il y a également une exposition de photographies d'art de René Novak, un photographe tchèque, qui sont présentées au centre Culturel de Prague-Branik. On peut y admirer de très belles photos de la Tunisie vue par un photographe occidental, en l'occurrence un photographe tchèque."

Quel est, jusqu'à présent, le retentissement de ces activités?

"Nous constatons que le public est nombreux à participer à ces manifestations. Parallèlement on organise un festival du film. Il y a peut-être une quinzaine de films qui sont projetés, dont deux tunisiens. L'un de ces films s'appelle "Un été à la goulette" et c'est une réalisation de M. Férid Boughedir. Ces films projetés dans la salle de cinéma Blanik pourraient donner une idée du cinéma arabe actuel. Il y a bien entendu d'autres films algériens, syriens, égyptiens et cela devrait donner une idée assez précise sur cette culture arabe que nous voulons faire connaître ici en République tchèque."