Plus ancien représentant de l’humain moderne en Europe, Zlatý kůň n’a pas fini de livrer ses secrets

Le crâne de Zlatý kůň

Au printemps 2021, des analyses génomiques menées par l’Institut Max-Planck à Leipzig à la demande de scientifiques tchèques, révélaient que le crâne fossile d’une femme mis au jour en Tchécoslovaquie dans les années 1950 était bien plus ancien qu’on ne l’imaginait. Le crâne de Zlatý kůň a en effet fourni le plus ancien génome humain moderne, bouleversant notre perception de la présence des premières populations d’hommes modernes en Europe et en Eurasie. Les recherches autour de ce fossile ne s’arrêtent toutefois pas à cette découverte majeure : au contraire, elle les a relancées. A la mi-mars, une mission archéologique franco-tchèque composée de divers spécialistes s’est rendue dans la grotte qui a abrité ces vestiges pendant des millénaires. Radio Prague Int. a rencontré l’anthropologue Jaroslav Brůžek, le géoarchéologue et géomorphologue Laurent Bruxelles, l’archéozoologue Cédric Beauval et le paléoanthropologue Bruno Maureille. Ce dernier est d’abord revenu sur les origines de cette nouvelle mission.

BM : « C’est une mission naissante. C’est né d’abord du travail de Rebeka Rmoutilová, qui a été la doctorante de Jaroslav Brůžek et de moi-même, qui a travaillé sur la de la reconstitution virtuelle de fossiles, dont le crâne de Zlatý kůň. Les résultats extraordinaires qui placent ce crâne comme étant potentiellement le représentant d’une très ancienne lignée d’hommes modernes arrivés en Europe, qui ont disparu, donc le seul représentant de cette lignée, enracinent le fossile dans un temps très vieux, beaucoup plus vieux. Et donc, Jaroslav Brůžek a pensé qu’il était intéressant de revenir sur le terrain pour voir si on pourrait reprendre des recherches archéologiques de terrain. C’est là qu’on a eu l’idée d’aller chercher des collègues comme Laurent Bruxelles et Cédric Beauval qui ont une très grande expérience de ce type d’activités avec leur type de compétences, pour voir s’il était toujours possible de faire quelque chose dans cette partie de la grotte de Zlatý kůň. »

Reconstruction du crâne de Zlatý kůň par Rebeka Rmoutilová | Photo: Archives de Jaroslav Brůžek

Laurent Bruxelles, vous êtes géoarchéologue et géomorphologue. En général, les gens savent grosso modo ce qu’est un paléontologue, voire un paléoanthropologue, mais peut-être moins de quoi il retourne dans le cas de votre discipline. Pouvez-vous nous expliquer ?

LB : « La géomorphologie est une discipline qui étudie l’évolution des paysages, qui décrit les formes du paysage et leur évolution. On se base notamment sur la géologie, le climat mais aussi l’impact de l’Homme dans le milieu. Quand je travaille pour des archéologues et que je mets cette discipline à leur service, cela devient de la géoarchéologie. C’est encore plus intéressant car on échange entre deux disciplines et cela apporte beaucoup d’informations. »

Il y a un an, Radio Prague Int. avait réalisé un entretien avec le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin qui est directeur du département Évolution de l'homme de l'Institut Max-Planck à Leipzig. C’est cet institut qui a mené les analyses génomiques sur le crâne de Zlatý kůň. On pensait avant ces analyses que ce crâne avait 15 000 ans…

JB : « C’était une datation qui remontait à 2002. Mais grâce à la thèse de Rebeka Rmoutilová, nous avons contacté l’Institut Max-Planck, le laboratoire de paléo-archéo-génétique et Johannes Krause. On a prélevé un petit morceau et grâce à leurs capacités, on a fait des analyses génétiques qui ont finalement montré qu’il s’agissait de la plus vieille lignée humaine moderne, de l’homme anatomiquement moderne venu d’Afrique en Europe, sans laisser de descendants. »

Zlatý kůň n’est en effet pas la grand-mère des Tchèques. Cette découverte a toutefois mis en émoi la communauté scientifique car cela fait revenir cette présence d’humains modernes à 45 000 ans, une limite minimale…

BM : « Beaucoup plus loin en effet, car c'est la longueur des segments de gènes néanderthaliens conservés dans le génome reconstitué de Zlatý kůň, qui ont permis cette datation et de dire que probablement, il appartient à une lignée d’humains arrivés en Europe avant 45 000 ans. Ce qui en fait bien le plus ancien représentant de la plus ancienne lignée d’humains modernes arrivés sur ce territoire. »

Tertre de Zlatý kůň | Photo: Huhulenik,  Wikimedia Commons,  CC BY 3.0

Explorer à nouveau le site de Zlatý kůň : une mission archéologique franco-tchèque

A partir de là, où intervenez-vous Laurent Bruxelles dans cette mission qui vous a amené à explorer les grottes de Koněprusy, le plus grand réseau de grottes de Tchéquie ?

LB : « Je suis géomorphologue, mais ma spécialité ce sont aussi les grottes et les paysages dans les calcaires. L’intérêt dans le cas présent était de pouvoir revenir sur le site où a été découvert le crâne pour voir s’il y avait la possibilité de trouver d’autres vestiges ou d’autres éléments de datation qui pourraient permettre de confirmer l’ancienneté de ce crâne. Alors, il y a de bonnes et de mauvaises nouvelles suite à cette visite. Les mauvaises nouvelles, c’est que quasiment tous les dépôts ont été enlevés de la grotte. On a vu sur place que toutes les couches fossilifères ont été totalement exploitées. Pour preuve, en fouillant dans les archives grâce à Jaroslav Brůžek et Petr Velemínský, on a pu voir qu’il y a eu un travail de décapage systématique de tout l’ensemble. Mais malgré tout, en cherchant un petit peu, dans un petit recoin, on a pu retrouver des dépôts qui correspondent à des choses qui viennent de la surface, qui pourraient correspondre au matériel avec lequel le crâne est arrivé dans la grotte. On a peut-être encore un petit témoin de cette histoire. Finalement, un des objectifs était de retrouver un vestige de ce dépôt-là pour pouvoir revenir vers lui, enlever la succession, faire de la datation voire le fouiller pour voir si on retrouve d’autres restes de ce vestige. »

Exploration des grottes de Koněprusy | Photo: Archives de Cédric Beauval

Quand vous dites que tout avait été exploité, cela veut dire dans des fouilles anciennes, au moment où le crâne a été découvert ?

JB : « Oui, il y a 70 ans. Dans les années 1950-55, quand les fouilles se sont achevées, le terrain a été aménagé pour le tourisme. Tous ces travaux ont dû bouleverser ce qu’a vu Laurent, ce qui ne donne pas beaucoup d’espoir de trouver quelque chose par les fouilles classiques. Mais il faut croire à ses compétences en ce qu’elles puissent apporter quelques éléments qui nous enrichissent de nouvelles informations pour préciser la datation de ce crâne. »

L’étude morphologique, toujours pertinente

J’aimerais revenir sur l’impulsion qui a précédé les nouvelles analyses de Zlatý kůň. Pourquoi y a-t-il eu cette envie d’analyser à nouveau ce crâne, cette fois via la paléogénétique ?

Rebeka Rmoutilová | Photo: Faculté des Sciences de l’Université Charles

JB : « Dans sa thèse, Rebeka a comparé ce crâne avec d’autres crânes paléolithiques européens. Elle a trouvé par des moyens statistiques que ce crâne appartenait davantage à un groupe très ancien qu’à un groupe relativement jeune qui aurait correspondu à la datation de 2002 qui donnait un âge de l’époque du magdalénien (entre 17 000 et 14 000 avant le présent, ndlr). Par rapport à cette première datation « absolue » magdalénienne, on s’est lancé à nouveau dans un travail d’analyse génétique qui a apporté cette grande surprise : c’était en réalité bel et bien un individu ayant vécu très longtemps auparavant. La paléogénétique apporte des preuves qu’on ne peut vraiment pas voir avec la morphologie. Mais cela apporte aussi l’idée de la morphologie n’était pas totalement morte. Cela peut apporter quelque chose : car si nous n’avions pas eu les résultats morphologiques de Zlatý kůň, personne n’aurait eu l’idée d’analyser ce crâne du point de vue génétique. Donc en ce qui concerne l’étude génétique, on a essayé de faire une datation, mais chacune donnait un âge différent ! On s’est aperçu que ce crâne était sans doute contaminé, et les collègues de Max-Planck, avec leurs collaborateurs de l’Europe entière, on fait d’autres analyses : ils y ont trouvé de l’ADN de vache actuelle, soit des restes de colle qui avait servi à reconstituer le crâne à l’époque de la découverte. Ces vaches ont contribué au fait que nous n’avons pas de date absolue correcte d’où l’idée d’aller refaire un tour dans cette grotte pour vous si on pouvait encore retrouver des restes humains non traités. »

Vous disiez qu’à l’occasion de la visite de cette grotte, il y a des choses positives et négatives. Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

CB : « L’avantage c’est que Laurent a isolé dans un coin de la cavité une petite portion de la stratigraphie qui semble ne pas avoir été affectée. Donc sur cette portion-là, on peut éventuellement reculer la coupe : le sédiment est conservé sur un peu plus d’un mètre d’épaisseur. Au-dessus on a un niveau de plancher stalagmitique : ce sont des éléments datables. Si on est vraiment face à de premiers hommes modernes, on devrait avoir une datation assez précise de ce plancher stalagmitique. Ce qui nous intéresse aussi, c’est d’essayer d’avoir un contexte pour ces hommes fossiles. Je suis archéozoologue, ce qui m’intéresse c’est les restes fauniques en contexte archéologique. Dans le cadre de cette mission on n’a pas regardé beaucoup de restes non-humains, mais au musée associé au crâne il y avait quelques éléments, une petite dizaine de pièces qui correspondent à des taxons qui sont connus : on a du rêne, du cerf, du bison…

Le crâne de Zlatý kůň | Photo: Archives de Jaroslav Brůžek

En archéozoologie, ce qui nous intéresse aussi, c’est le rapport entre l’Homme et l’animal. Ce qu’il faut savoir, c’est que ce crâne de Zlatý kůň  a toujours été décrit comme ayant été mâchonné par des grands carnivores. Donc, au départ, quand on pensait que ce crâne et cet individu étaient vieux, on considérait que ces grands carnivores qui l’avaient étaient des hyènes. Quand on a eu la datation autour du magdalénien, on s’est dit que ce n’étaient pas des hyènes puisqu’elles disparaissent il y a 25 000 ans. On a donc plutôt accusé les loups. Donc ce qu’on voulait voir aussi, c’est si vraiment il y a des traces de dents de carnivores sur ce crâne, et si les carnivores avaient pu être responsables de l’introduction de ce crâne dans la cavité. On a donc regardé ces restes humains avec Bruno : on a donc à la fois du crâne, mais aussi des éléments plus fragiles comme des vertèbres et des côtes. Sur le crâne, effectivement, il y a de petites traces de dents de grands carnivores. On peut en effet supposer qu’un loup ou une hyène a mâchonné ce crâne. Mais on ne peut pas dire que la destruction du crâne par les grands carnivores soit très importante : donc on rejette plus ou moins l’hypothèse qu’il ait été apporté de loin par de grands carnivores. Sinon certains éléments fragiles comme la base du crâne auraient totalement disparu, or il nous reste du maxillaire, des zygomatiques. La base du crâne est relativement bien conservée. »

Cela peut-il laisser supposer que l’individu en question est mort sur place ?

CB: « On peut supposer qu’il est décédé non loin de là. Il a été effectivement manipulé ensuite par de grands carnivores. Mais on peut exclure qu’ils soient responsables de son introduction dans la cavité. »

Tertre de Zlatý kůň | Photo: Archives de Cédric Beauval

Une femme à la peau sombre en Europe

Lors de sa conférence inaugurale au Collège de France, Jean-Jacques Hublin a projeté une photo d’une reconstitution faciale du crâne de Zlatý kůň. Il y avait déjà eu une reconstitution réalisée pour le Musée national qui présentait cette femme comme ayant un visage pâle. Or, la photo présentée au Collège de France montre une femme à la peau bien plus foncée. J’imagine que c’est une petite révolution pour le grand public, à tout le moins. Pas pour la communauté scientifique…

De gauche à droite : Bruno Maureille,  Jaroslav Brůžek,  Laurent Bruxelles | Photo: Archives de Cédric Beauval

JB : « Pour le grand public c’est révolutionnaire. Pour les anthropologues pas du tout. Il faut expliquer que cette reconstitution a été faite à des fins muséologiques parce qu’on prépare une nouvelle exposition permanente. On a lancé cette reconstitution au moment où on pensait que cette femme était d’époque magdalénienne. Nous ne voulions pas exposer ce sujet qui ne correspond pas à nos nouveaux résultats : malheureusement les autorités du musée, après la publication de plusieurs nouveaux articles, ont foncé et ont voulu exposer la reconstitution.

Mais en vérité, si comme nous le pensons, cette femme a au moins 45 000 ans voir plus, alors est obligé de digérer. Tels sont les résultats de la paléogénétique. Dans notre génome, il y a les gènes responsables de la pigmentation. Donc nous savons qu’elle avait les yeux sombres, les cheveux aussi, et une pigmentation comme vous l’avez vue sur la photo du Collège de France. Elle aurait ressemblé à une personne vivant actuellement en Somalie. C’était donc bel et bien un individu à la peau foncée évoluant en Europe. »

Laurent Bruxelles, vous êtes spécialiste des grottes. Plus proche de nous dans le temps, les grottes de Koněprusy ont été un repaire de faux-monnayeurs au Moyen Age, mais elles sont aussi, me semble-t-il, un repaire de chauves-souris. Or, l’impact de ces petits mammifères volants sur les grottes est un sujet qui vous intéresse particulièrement… Vous êtes-vous intéressé à cet aspect dans le cadre de cette mission ?

Chauve-souris | Photo: Amirekul,  Wikimedia Commons,  CC BY-SA 4.0 DEED

LB : « L’étude des chauves-souris et de leur impact sur les grottes est en effet quelque chose qui m’intéresse beaucoup. C’est surtout un indice qu’on va utiliser pour savoir si la grotte était ouverte et accessible. Or là, on a parcouru une grande partie de la cavité, même si on n’a pas tout vu, et on a vu très peu d’impact de chauves-souris. Il y a peut-être des chauves-souris qui sont venues récemment, du fait de l’ouverture par l’Homme en raison des carrières qui ont coupé les entrées. Mais apparemment, avant cela, il n’y avait pas de chauves-souris. Cela veut dire que cette grotte a toujours été isolée de la surface. Un des rares points de contact avec la surface, c’est quand le crâne de Zlatý kůň est tombé dans la grotte. Puis, la grotte s’est refermée, et les chauves-souris n’ont pas occupé cette grotte. On retrouve les formes de creusements initiales par l’eau qui sont quasiment intactes. »

Donc la grotte a été préservée de l’impact particulièrement dévastateur des chauves-souris…

LB : « Oui, et c’est une bonne chose pour le fossile parce que sinon, il ne serait peut-être plus là aujourd’hui… »

De gauche à droite : Bruno Maureille,  Alexandr Komaško  (responsable de la grotte),  Petr Velemínský,  Laurent Bruxelles,  Jaroslav Brůžek,  Cédric Beauval | Photo: Archives de Cédric Beauval

Les grottes, pièges à fossiles

La République tchèque, autant la Bohême que la Moravie, est très riche en sites archéologiques préhistoriques. Peut-on l’expliquer par un environnement propice très tôt dans l’histoire de l’humanité qui aurait favorisé l’implantation des populations humaines ?

BM : « C’est une voie de passage. Ces lignées d’humains modernes qui vont quitter l’Afrique et rencontrer des succès évolutifs variables – rappelons-le la lignée de Zlatý kůň n’a pas eu de descendance dans les populations eurasiatiques actuelles – vont passer par cette région. C’est obligatoire, il n’y a pas des milliards de routes depuis la sortie du continent africain pour arriver en Europe. En outre, on est ici dans un environnement assez favorable, il ne fait pas très froid, ce n’est pas un endroit inhabitable. Donc ce n’est pas étonnant que des humains se soient installés ici et qu’il y ait ces grands sites que l’on connaît qui ont livré beaucoup de matériel du Paléolithique supérieur. »

LB : « On est sur une route de passage, et sur leur route, il y a du calcaire avec des grottes. Ce sont des pièges ! Quelle que soit la période prise en compte, si on a du calcaire avec des grottes capables de piéger les choses, on va retrouver ces informations, ces fossiles. »

Site archéologique de Býčí skála en Moravie | Photo: Štěpánka Budková,  Radio Prague Int.

Les grottes sont donc des pièges destinés aux archéologues…

LB : « Oui, pour les fossiles. La nature a horreur du vide. Il y a des vides qui existent sous terre, il suffit qu’un jour il soit connecté à la surface et il va enregistrer tout ce qui se passe à la surface jusqu’à ce qu’il soit bouché. Cela marche pour tous les sites. Les grottes, on le sait, conservent très bien les fossiles : pensons à l’art pariétal, on a même des empreintes de pas préhistoriques dans les argiles… C’est un endroit vraiment conservateur. Cela ne veut pas dire qu’il n’y en avait pas là où il n’y avait pas de grottes – il y a une préservation différentielle. Mais là où il y a des grottes, c’est le bon endroit pour chercher et trouver des vestiges. Et il y en a en Tchéquie. »

CB : « Et la recherche archéologique en Tchéquie est très précoce. Dès le XIXe siècle… »

Le territoire tchèque, un réservoir de sites archéologiques d’exception

Le site archéologique de Dolní Věstonice | Photo: Archives du Centre de l’anthropologie culturelle

JB : « Lors de la création du premier Etat tchécoslovaque, il y avait aussi de fortes relations culturelles et scientifiques avec la France. Si la France est le berceau de la préhistoire, nos anciens prédécesseurs du XIXe siècle comme Karel Absolon, Karel Jaroslav Maška ou Bohumil Matějka ont marché dans cette direction. »

BM : « Ce territoire est exceptionnel. Laurent l’a dit, les grottes calcaires permettent de conserver. Mais ici aussi, il y a des sites fabuleux qui ont livré des restes humains en plein air. Comme Dolní Věstonice par exemple. C’est une chance pour ce territoire fantastique : moi qui travaille dans le sud-ouest de la France, je peux vous dire que des restes humains en plein air, il n’y en a jamais. »

Il y a un adage en archéologie qui dit que l’on ne trouve que ce que l’on cherche. Allez-vous continuer à faire des recherches à Zlatý kůň ? Ou cette collaboration actuelle va-t-elle donner lieu à d’autres missions ?

Les grottes de Koněprusy | Photo: Archives de l’Administration des grottes de RT

LB : « Déjà, on va essayer d’aller un peu plus loin sur cette grotte. Maintenant qu’on a identifié un reste de dépôt, on va le dater. Si les dates tombent bien, on peut essayer de fouiller davantage pour essayer de sortir un peu plus de faune, quelques fossiles de plus, faire des analyses car ceux-ci n’auront pas été contaminés. Forts de cette dynamique, on peut essayer ensuite d’aller voir d’autres sites. D’autres sites ont livré des fossiles et on peut revenir vers eux. Ce qui est intéressant, c’est qu’ici, très tôt, les géologues qui ont travaillé avec les archéologues ont enregistré toutes les informations. Je vous disais que tout avait disparu, mais on a des coupes très détaillées qu’on a réussi à réassembler. L’information est là, et on peut donc revenir vers les vestiges et les couches qui n’existent plus. Tout n’est pas perdu et je pense qu’il y a là un très gros potentiel. »

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