Pour Vaclav Klaus, les Verts se trouvent de l'autre côté de la barrière idéologique

Vaclav Klaus, photo: CTK

Le nouveau cabinet de Mirek Topolanek, deuxième déjà, sera nommé ce mardi avant midi. Neuf ministres pour le Parti civique démocrate (ODS), cinq pour les chrétiens-démocrates et quatre pour le parti des Verts. Telle sera la composition de ce cabinet de coalition auquel même les plus grands optimistes ne donnent que peu de chance d'obtenir la confiance de la Chambre des députés, en raison des forces équilibrées entre les formations de la coalition et celles de gauche. Ainsi la situation où la Tchéquie n'a pas de gouvernement « véritable » depuis plus de sept mois, risque de se prolonger.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Avant Noël, le président Vaclav Klaus a formulé ouvertement sa critique à l'égard du nouveau cabinet tel qu'il avait été proposé par Mirek Topolanek, cabinet qu'il est finalement amené, tant bien que mal, à nommer. Il va plus loin encore dans un entretien pour l'édition de ce lundi de l'hebdomadaire Tyden pour dire que « alliance entre l'ODS et le Parti des Verts est incroyablement malheureuse ». Pour lui, « ce dernier parti a une conception du monde, une idéologie de société entièrement différentes des siennes. Il s'agit donc d'un parti qui est absolument situé de l'autre côté de la barrière idéologique ». On rappellera que c'est notamment la nomination de Karel Schwarzenberg au poste de chef de la diplomatie, proposé justement par les Verts, qui constitue la principale épine dans l'oeil de Vaclav Klaus. Ce dernier estime que la crise politique ne saurait être tranchée que par un accord, ne serait-il qu'élémentaire, entre les deux partis les plus forts, l'ODS et la social-démocratie, une manière qui traduirait, d'après-lui, les résultats des élections. Et de refuser par la même occasion les spéculations selon lesquelles, il privilégie une telle solution pour être réélu grâce à un large consensus ainsi créé, dans un an environ. Selon la Constitution, le nouveau cabinet disposera de trente jours pour demander la confiance au Parlement. Le programme gouvernemental étant d'ores et déjà préparé, Mirek Topolanek se déclare prêt à y procéder au plus vite possible.