Le projet de coalition tripartite est mort
Cela fait deux mois que les leaders des principaux partis politiques tchèques tentent de trouver un accord sur un nouveau gouvernement. Si, dès le début, des doutes ont plané autour du projet de la coalition gouvernementale tripartite, proposé par le vainqueur des élections législatives, l'ODS, vendredi, cette idée a été définitivement reléguée aux oubliettes. Le président de la République a fixé un ultime délai au chef de l'ODS, Mirek Topolanek : d'ici vendredi, il doit présenter au chef de l'Etat une solution viable à la crise. Résumé des derniers événements sur la scène politique nationale.
Les Verts tchèques se sentent alors hors-jeu et redoutent la création d'une sorte de grande coalition de l'ODS avec le CSSD. Une hypothèse qui n'est pas sans fondement : on en revient au « vendredi noir » de Mirek Topolanek qui a présenté, ce jour-là, au Président Vaclav Klaus sa future stratégie : soit son parti, l'ODS, forme un cabinet minoritaire soutenu par tous les partis parlementaires, excepté les communistes, soit il met en place, en vue des élections anticipées, un gouvernement de technocrates. Le mot final du chef de l'Etat ? Il a refusé de charger Topolanek de la formation du cabinet, en déclarant qu'il attendait jusqu'au vendredi 11 août les résultats palpables des négociations. Elles seront, on le sait déjà, menées par les chefs de l'ODS de droite et du CSSD de centre-gauche, Mirek Topolanek et Jiri Paroubek, il y a peu encore deux rivaux inconciliables.