Prague a envoyé le document indispensable pour le versement des milliards d’euros des subventions européennes

Photo: Commission européenne

La République tchèque a envoyé à Bruxelles la version finale de l’Accord de partenariat. Adopté début avril, ce document stratégique est indispensable pour pouvoir percevoir les subventions en provenance des fonds européens pour les sept prochaines années. Très critiquée par les institutions européennes lors de la précédente période entre 2007 et 2013, la République tchèque pourrait recevoir jusqu’à 22 milliards d’euros pour la période 2014-2020.

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Avant cela, le gouvernement de Bohuslav Sobotka se doit cependant de définir les principaux domaines dans lesquels elle entend investir à l'aide des subventions européennes. « Nous avons préparé une stratégie de qualité […]. Il appartient maintenant à la Commission européenne de juger si nous avons rempli toutes les conditions figurant dans l’accord », a expliqué le ministre-adjoint du Développement régional.

La Commission a déjà fait savoir qu’elle avait apprécié les préparatifs tchèques pour la nouvelle période qui s’ouvre. Elle dispose désormais de trois mois pour étudier le dossier en provenance de Prague. Si aucune objection n’est formulée, son approbation pourrait être effective aux environs du mois de septembre prochain.

Sans surprise, les infrastructures, la recherche et le développement, l’environnement ou le rendement énergétique sont les principaux domaines dans lesquels la République tchèque entend investir afin de renforcer la compétitivité de ses entreprises et plus généralement améliorer la qualité de vie de ses habitants. Le programme opérationnel plurirégional, ainsi que les programmes des transports et du soutien aux entreprises et à l’innovation pour le développement de la compétitivité sont ceux qui devraient se partager la plus grande part du gâteau, avec notamment 22,5% des 22 milliards d’euros pour les régions d’ici à 2020.

Pour la période 2007-2013, la République tchèque aurait pu percevoir environ 26 milliards d’euros de subventions européennes. Toutefois, l’Union européenne ne finance les différents projets qu’à hauteur de 85% de leur montant total, le reste devant provenir des caisses de l’Etat.

Reste que la République tchèque est le plus mauvais élève européen en la matière. Ainsi, 370 millions d’euros n’ont pas été utilisés en 2013 et le chiffre pourrait grimper jusqu’à 890 millions pour cette année. Un problème dont le nouveau ministère du Développement régional, coordinateur de l’ensemble des programmes de subventions, affirme être conscient. On verra donc d’ici à la fin de cette année si les mesures entreprises pour améliorer la situation portent leurs fruits.