Première visite à Prague du chef de gouvernement slovaque depuis l'élargissement de l'UE
Le Premier ministre slovaque, Mikulas Dzurinda, est déjà venu à plusieurs reprises dans la capitale tchèque. Mais c'est la première fois qu'il rend visite à son homologue, Vladimir Spidla, depuis que leurs pays ont fait leur entrée dans l'UE. Un bon moyen de faire le point sur les relations entre deux nouveaux membres qui formaient, hier encore, un seul et même Etat.
"Cette visite marque un nouveau départ. Il est temps de renforcer nos liens sur fond d'appartenance à l'UE. La déclaration commune signée par les deux chefs de gouvernement montre qu'il existe une réelle volonté de poursuivre et de renforcer notre collaboration"
L'une des différences entre ces deux Républiques d'Europe centrale au sein de l'UE concerne les frontières. En effet, l'une d'entre elles ne partage pas de frontières avec des Etats non-membres, alors que l'autre, la Slovaquie, est frontalière avec l'Ukraine. Les deux pays ont-ils les mêmes objectifs? Eléments de réponse avec Petr Jezek:
"Je pense qu'il existe tout de même un intérêt commun, car les deux pays souhaitent rejoindre l'espace Schengen le plus rapidement possible. C'est donc l'intérêt de la République tchèque de voir les autres pays remplir les conditions pour y parvenir, et les travaux en la matière sont sur de bons rails."
"En ce qui concerne Schengen, il y a une échéance, en 2006, une date proposée par l'UE qui reste l'objectif des nouveaux adhérents. Pour ce qui est de l'entrée dans la zone euro, c'est un autre problème. Cette entrée dépend de l'état de l'économie de chacun, qui n'est pas au même niveau et ne se développe pas à la même vitesse. Chaque pays doit tenter de remplir les critères de Maastricht à son allure."
Avant d'aller faire un jogging ensemble, Mikulas Dzurinda et Vladimir Spidla ont également eu l'occasion d'échanger leur point de vue sur la future Constitution européenne, un sujet sur lequel ils avaient pu s'entretenir individuellement avec Bertie Ahern. Le Premier ministre irlandais, d'abord à Bratislava puis à Prague, a plaidé avec force en faveur du projet actuel de Constitution. Il a tout de même admis que son adoption se jouerait à peu de choses. Vladimir Spidla a, quant à lui, refusé d'envisager l'hypothèse selon laquelle le prochain sommet de Bruxelles pourrait se solder par un échec.