Quand la musique de Mozart descend dans la rue
Le 250e anniversaire de la naissance de Wolfang Amadeus Mozart donne lieu à de multiples initiatives musicales dont nous vous tenons informés régulièrement. La dernière en date, c'est le festival Mozart pour tous, qui a commencé samedi dernier et s'achèvera le 19 août.
Mozart pour tous, c'est donc un grand écran en plein air, installé au centre-ville de Prague, plus exactement sur la place du Marché aux fruits (Ovocny trh), juste à côté du Théâtre des Etats, lieu hautement symbolique, à coup sûr, puisque Mozart y dirigea quelques unes de ses oeuvres, et c'est pour cet opéra qu'il écrivit Don Giovanni. Un grand écran sur lequel sont projetés des enregistrements de grands concerts et opéras de Mozart de par le monde. Une première à Prague, mais qui puise son inspiration ailleurs, comme le rappelle Magdalena Zivna :
« Cette idée est née à Vienne en 1991, à l'occasion de la dernière grande commémoration dédiée à Mozart. Et parce que depuis 15 ans maintenant, ce concept marche très bien à Vienne - d'ailleurs cette année, il s'y déroule tout l'été devant la mairie de la ville - à l'occasion de l'année Mozart, les organisateurs viennois ont décidé de proposer ce modèle à succès à d'autres métropoles européennes, et surtout centre-européennes. »
Stands avec raffraîchissements et de quoi grignoter viennent compléter le décor, mais pas aux frais de la princesse pour autant ! Et quelque 325 places assises sont prévues pour les mélomanes avertis ou non ou tout simplement pour les passants qui décideront d'arrêter leurs pas le temps d'un récital ou d'une aria.
D'autres sont des enregistrements exceptionnels de ces quelques deux ou trois dernières années, comme la projection inaugurale de samedi, un récital de la grande mezzosoprano italienne, Cecilia Bartoli. A noter deux représentations plus inhabituelles : deux spectacles de danse inspirés de la musique de Mozart, notamment celui du chorégraphe tchèque Jiri Kilian, directeur de ballet aux Pays-Bas.
Mozart pour tous, une bonne idée de propagation de la musique classique. Mais si l'on excepte les caprices du ciel, par définition imprévisibles, ce projet a-t-il une chance d'être reconduit chaque année ? Magdalena Zivna :
« Bien entendu, nous le souhaitons. Mais justement, parce que c'est un événement non commercial, il dépend de la bonne volonté des partenaires et des sources financières publiques. Nous allons essayer de faire en sorte qu'il y ait d'autres éditions, mais pour l'instant je ne peux rien promettre. »
