Qui reste en lice pour le rachat de Cesky Telecom ?
Si le patrimoine immobilier de Stanislav Gross et de son épouse sont au centre de l'intérêt des médias nationaux en ce moment, il est un feuilleton économique qui anime le pays depuis plus longtemps, celui de la privatisation de l'opérateur de télécommunications historique, Cesky Telecom.
Parfum de scandale en moins, ce feuilleton-là draine lui aussi son lot de spéculations. La première tentative de privatisation avait échoué en 2002. Aujourd'hui, même si on ne connaît toujours pas le futur acquéreur de la part majoritaire de l'Etat dans Cesky Telecom, on sait en revanche quels sont les cinq candidats entre lesquels cela va se jouer. Et contrairement à ce que l'on attendait, France Telecom n'en fait pas partie. L'opérateur hèlvétique Swisscom, le belge Belgacom et l'espagnol Telefonica restent quant à eux dans la course, avec deux consortiums financiers.
De toutes les offres provisoires déposées avant la date limite du 3 février dernier, la plus généreuse a été faite par l'un de ces consortiums, composé des groupes PPF et JT, alliés au petit opérateur Inway. PPF est l'un des groupes financiers les plus puissants de République tchèque. Son président, Petr Kellner, réputé être l'homme le plus riche du pays, a proposé 2,4 millions d'euros pour les 51,1% de Cesky Telecom. Mais, si cette offre dépasse celles faites par les opérateurs étrangers, elle n'a pas encore convaincu la commission chargée de la deuxième tentative de cette privatisation, en raison du manque de garanties apportées par InWay.
Selon le calendrier approuvé en décembre par le gouvernement, la date butoir pour soumettre les offres définitives est le 29 mars. Dès ce mercredi, le cabinet du Premier ministre Stanislav Gross devrait se pencher sur les offres préalables et décider de la poursuite de l'appel d'offres ou de la vente des actions en Bourse. Cesky Telecom possède encore 80% du marché tchèque de la téléphonie fixe et 44% du marché de la téléphonie mobile.