Sommet européen : la ratification du Traité de Lisbonne va se poursuivre, mais le cas tchèque pose problème

Alexandr Vonra, Mirek Topolánek, Karel Schwarzenberg, photo: CTK

L’Union européenne a décidé, vendredi, lors du sommet de Bruxelles, que le processus de ratification du Traité de Lisbonne, rejeté la semaine dernière par les Irlandais, allait se poursuivre. Tandis que dix-neuf des vingt-sept pays membres ont déjà ratifié le traité et que le processus de ratification continue dans d’autres pays, le cas de la République tchèque pose problème et a fait l’objet d’une exception.

Alexandr Vonra,  Mirek Topolánek,  Karel Schwarzenberg,  photo: CTK
Les dirigeants européens ont fait une concession aux Tchèques dans le texte final du sommet en reconnaissant que la ratification était confrontée à certaines difficultés dans le pays. Le processus est en effet interrompu en République tchèque depuis le mois d’avril après que les sénateurs aient envoyé le texte du traité réformateur européen à l’examen de la Cour constitutionnelle afin de déterminer si son contenu est conforme à l’ordre constitutionnel du pays.

A l’issue du sommet, le ministre des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, a toutefois déclaré qu’il souhaitait que le traité soit ratifié en République tchèque avant la fin de l’année et le début de la présidence tchèque de l’UE, le 1er janvier 2009.

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S’il a reconnu que certaines difficultés pouvaient compliquer la situation et rendre ce souhait difficile à réaliser, le chef de la diplomatie tchèque a aussi précisé qu’il supposait que la Cour constitutionnelle rendrait une décision au début de l’automne pour que le traité puisse être présenté au Parlement en novembre et ratifié en décembre. Mais le Premier ministre, Mirek Topolánek, a de son côté fait savoir qu’il ne parierait même pas un billet de cent couronnes sur une ratification du traité par le Parlement. Le chef du gouvernement estime toutefois que même si le texte était rejeté par les députés ou les sénateurs, le processus de ratification ne s’interromprait pas pour autant :

« L’opinion de la majorité est que l’interruption de la ratification devrait être conditionnée par un retrait de la signature du Traité de Lisbonne de l’un des pays. Cela ne s’est pas produit et cela ne se produira pas dans le cas de la République tchèque. Vraiment, je pense que le mieux est de laisser du temps aux dirigeants tchèques et européens. Nous laisser du temps, cela signifie jusqu’au mois d’octobre afin que l’on puisse décider comment continuer. »

D’ici-là, comme le titraient vendredi les quotidiens pragois, vingt-cinq pays européens vont donc attendre avec anxiété ce que va dire la République tchèque.