Rencontre des anciens élèves de la section tchèque du Lycée Carnot de Dijon
L'ambassade de France a accueilli, ce jeudi, quelque anciens élèves de la section tchèque du Lycée Carnot de Dijon. Alena Gebertova a assisté à l'événement.
La création de la section tchèque du Lycée Carnot de Dijon remonte à l'an 1920. Depuis, elle a connu, comme l'a dit dans son intervention M. Joël de Zorzi, Ambassadeur de France, des périodes heureuses, mais aussi ses heures sombres et tragiques. Ces dernières sont liées à la fermerture de la section tchèque du lycée Carnot, pendant la Deuxième Guerre mondiale et durant la normalisation communiste, dans les années soixante-dix du siècle écoulé. Les années entre les deux guerres et celles d'après la chute du régime communiste, en 1989, ont été certes les plus glorieuses... A l'heure actuelle, l'intérêt des jeunes Tchèques pour le lycée Carnot ne diminue pas. Sa directrice, Mme Colette Wojcikowska, explique, selon quels critères se fait leur sélection.
"Il y a un concours national pour la République tchèque avec deux épreuves écrites, une épreuve de mathématiques et une épreuve de français. Nous espérons que les élèves réussissent dans les deux épreuves. Nous recrutons des élèves pour des filières scientifiques aussi bien que pour des filières littéraire, économique et sociale... Les épreuves écrites sont sélectives. Ensuite, il y a un entretien oral au cours duquel nous faisons un véritable recrutement. Aujourd'hui nous avons travaillée sur une douzaine de garçons et une vingtaine de filles, dont nous avons retenu quatre garçons et quatre filles."
"C'est un excellent niveau au départ, parce que le concours a lieu au niveau national. On a donc les meilleurs des meilleurs... Tous les élèves à notre lycée ont le baccalauréat. En général, les Tchèques ont en plus du baccalauréat, une mention. En France, les Tchèques sont les premiers dans les classes. Ils ont des résultats vraiment excellents... Il est rare qu'un élève interrompe sa scolarité. L'année dernièere, pourtant, il y avait des écoliers qui supportaient difficilement la collectivité et qui ne voulaient pas vivre loin de chez eux."
"En ce qui concerne les moyens de financement..."
"Pratiquement tout est pris en charge par le ministère des Affaires étrangères, par la ville de Dijon et le conseil région de Bourgogne. Les élèves sont évidement hébergés, nourris gratuitement, on s'occupe de leur linge, ils ont même un argent de proche. Quands ils arrivent, on leur livre des livres scolaires. Ils n'ont donc aucun souci financier. On finance aussi les deux aller et retour dans l'année de Dijon à Prague. C'est une véritable chance pour les élèves et les familles aussi."