Rencontre des chefs des diplomaties tchèque et allemande à Berlin

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Cyril Svoboda, photo: CTK

Lors de la réunion entre le ministre tchèque des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, et son homologue allemand, Joschka Fischer, à Berlin, un grand nombre de sujets a été abordé : des rapports tchéco-allemands au terrorisme international.

Le ministre tchèque des Affaires étrangères Cyril Svoboda,  photo: CTK
A retenir, tout d'abord, que les deux ministres des Affaires étrangères ont qualifié les relations bilatérales entre la Tchéquie et l'Allemagne d'extraordinairement bonnes. D'après Joschka Fischer, cela est prouvé par le fait qu'au début du mois d'octobre, le chancelier allemand, Gerhard Schröder, effectuera une visite en Tchéquie, suivie au mois d'octobre encore, par la visite du Président allemand, Horst Köhler, récemment élu. Une grande attention a été consacrée, lors de la rencontre, aux questions concernant l'Union européenne. Le ministre tchèque a mis en garde contre les efforts visant à abaisser le volume du budget de l'Union européenne élargie. D'après lui, les discussions sur le budget européen auront lieu en même temps que celles sur la Constitution européenne, les deux affaires seront donc irrémédiablement liées. Le succès de l'une conditionnera le succès de l'autre. L'un des principes de l'Union européenne a toujours été celui de la solidarité, de la redistribution des moyens financiers et, du fait que certains Etats, comme la France ou l'Allemagne qui contribuent le plus au budget de l'Union, pensent à limiter leurs contributions pour les années 2007-2013, les nouveaux Etats membres pourraient en pâtir. Le chef de la diplomatie tchèque a insisté sur une réalité : « Il est clair que le résultat des discussions doit nous convaincre que nous recevrons plus que nous donnerons. Notre tâche est d'être capable de recevoir, donc de remplir pour cela les critères de l'Union ». L'épineuse question de l'expulsion des Allemands de Tchécoslovaquie, après la Seconde Guerre mondiale a également été évoquée. Le ministre tchèque a fait l'éloge de la déclaration de Gerhard Schröder qui, au mois d'août dernier à Varsovie, a catégoriquement refusé de soutenir, d'aucune manière que ce soit, les revendications des organisations des Allemands expulsés concernant des dédommagements. D'après Cyril Svoboda, pour ce faire, il a fallu faire preuve d'un grand courage, non seulement sur le plan politique, mais aussi financier. Une allusion à un geste éventuel de la Tchéquie, fait en direction des Allemands installés en Tchécoslovaquie d'alors qui avaient lutté contre les nazis, mais avaient quand même été persécutés après la guerre. Pour le ministre allemand, Joschka Fischer, cette question relève exclusivement de la compétence des autorités tchèques.

La formation d'une unité militaire tchéco-allemande, dans le cadre du programe de l'Union européenne « Battlegroups » ? Pour Cyril Svoboda, ce serait la preuve qu'un sombre chapitre de l'histoire des nations tchèque et allemande serait définitivement refermé. En ce qui concerne le terrorisme international, les politiciens ont condamné les récents attentats, en Ossétie et Indonésie. Pour eux, le succès de la lutte contre le terrorisme international réside dans une coopération plus étroite et plus flexible entre les pays démocratiques.