Respect 2001, festival qui rapproche différentes cultures
Un concert des musiciens de T'ai-wan a ouvert, mardi, à Prague, la quatrième édition du festival de la musique ethnique Respect 2001. Information sur son programme par Magdalena Segertova.
Labor Exchange Band, tel est le nom du groupe de jeunes musiciens de T'ai-wan, qui se sont produits, au Palais Akropolis, devant le public pragois. Ils jouent de la musique traditionnelle, folklorique, mais les textes de leurs chansons évoquent des problèmes sociaux les plus brûlants. D'ailleurs, depuis plusieurs années, le groupe s'engage dans la lutte contre la construction d'un barrage dangereux dans la province de Kaohsiung. Ce dernier risque d'inonder la vallée, où se trouvent des champs de tabac de petits agriculteurs. Le festival Respect, comme le dit son nom, veut rendre les Tchèques plus tolérants, en leur faisant découvrir la musique ethnique de tous les coins du monde. La première édition du festival, en 1998, a été entièrement consacrée à la culture rom. Un an plus tard, on a pu entendre la musique des populations nomades, représentée par exemple par des Touaregs de Mali ou par des pâtres de Mongolie. Le Respect 2000 était sous le signe de la culture méditerranéenne. Et le programme de cette année ? En avril, en juin et en octobre, Prague va accueillir des musiciens d'un peu partout : des Indiens de Canada, un trio de chanteuses sud-africaines, Mahotella Queens, un tromboniste new-yorkais Jimmy Bosch, ou encore Omara Portuondo, vedette de la chanson cubaine. Dans le cadre du festival, des expositions, des projections de films et des séminaires sont aussi organisés.