Restrictions de voyage : la République tchèque adopte les critères communs de l’UE
Mercredi, le ministre des Affaires étrangères, Tomáš Petříček, a détaillé les conditions auxquelles il sera possible de voyager en République tchèque à compter de lundi prochain. Dans une volonté de faire simple, le gouvernement tchèque appliquera les critères communs pour coordonner les restrictions adoptés par les Vingt-Sept le 13 octobre. A l’exception du Vatican, tous les pays sur la carte de l’Europe figurent en zones rouge ou orange.
La deuxième vague de l’épidémie de coronavirus a beau être au moins aussi importante que la première et frapper cette fois véritablement l’ensemble des pays européens, au contraire du printemps où certains d’entre eux, parmi lesquels la République tchèque, avaient été relativement épargnés, les frontières ne sont pas fermées. En conséquence de quoi, il reste possible, à certaines conditions, de se déplacer d’un pays à l’autre.
Concernant plus particulièrement les voyages en République tchèque, ces conditions évolueront à compter de lundi prochain, 9 novembre. Le gouvernement tchèque a fait le choix de respecter les restrictions sur lesquelles les chefs de la diplomatie des Etats membres de l’UE se sont récemment entendus pour mettre fin à une certaine cacophonie.
Ces critères communs ne constituent qu’une recommandation et cette nouvelle cartographie harmonisée, qui définit les zones plus ou moins à risque au sein de l’UE, n’est donc nullement contraignante. Toutefois, certains pays, comme la France et la Belgique, les ont d’ores et déjà adoptés. La République tchèque, elle, a attendu quelque peu.
Sur la « carte du voyageur #Covid-19 » qui figure toujours actuellement sur la page d’accueil du site Internet du ministère des Affaires étrangères, seule l’Espagne parmi les pays membres de l’UE figure en zone rouge. Cela changera donc à partir de lundi prochain, comme l’a confirmé le ministre Tomáš Petříček :
« Actuellement, notre carte est très majoritairement de couleur verte, mais elle n’a plus été actualisée depuis septembre et le début de la deuxième vague de l’épidémie. Seule l’Espagne est en rouge, mais cette carte ne correspond absolument plus à l’évolution de la situation. A partir de lundi prochain, elle sera donc beaucoup plus foncée et même très rouge. La situation sanitaire s’est détériorée dans tous les pays, ce qui signifie qu’à l’exception du Vatican, tous les pays de l’UE seront au moins en zone orange. »
Parmi les pays voisins de la République tchèque, seule l’Allemagne figurera en zone orange, c’est-à-dire à « risque moyen », au même titre que les trois pays baltes, les pays nordiques ou encore la Grèce et Chypre. Sont considérés comme « orange » les pays où le taux de notification des cas Covid-19 sur les quatorze derniers jours est inférieur à 250 pour 100 000 habitants, tandis que le taux de positivité des tests de dépistage est supérieur ou égal à 4%.
Cette carte « colorée » ne sera pas l’œuvre du ministère des Affaires étrangères tchèque, comme cela était le cas jusqu’à présent. Il s’agira de la carte mise à jour chaque semaine par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), et ce donc en fonction de critères d’évaluation communs du niveau de risque dans chaque pays.
Outre la République tchèque, durement touchée par la deuxième vague, la France et la Belgique, pas moins épargnées, figurent parmi la quinzaine de pays apparaissant en rouge sur la carte actuelle (à savoir là où le taux de notification des cas Covid-19 sur les quatorze derniers jours est supérieur à 250 pour 100 000 habitants et où le taux de positivité des tests est supérieur ou égal à 4%). Tomáš Petříček a précisé quelles mesures restrictives attendront prochainement les voyageurs en provenance de ces pays à leur arrivée sur le territoire tchèque :
« Les gens auront l’obligation de produire un test de dépistage de moins de 72 heures à leur retour en République tchèque. Cette mesure concerne aussi les étrangers qui voyagent en République tchèque, que ce soit pour un motif touristique ou autre. Un formulaire sera également à remplir, comme cela est déjà le cas actuellement. Parallèlement, ce système permet d’entreprendre un voyage de courte durée à l’étranger, concrètement de douze heures, sans obligation de test. »
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Cette exception vise essentiellement à simplifier la vie des personnes vivant dans les régions frontalières, et notamment de celles, très nombreuses en République tchèque, travaillant dans les pays voisins, plus particulièrement dans le secteur de la santé.