Retour des contrôles britanniques à l'aéroport de Prague
Le gouvernement tchèque a dit oui au retour des contrôles britanniques à l'aéroport de Prague. Alain Slivinsky pour plus d'informations.
Revenons, tout d'abord, dans le récent passé, et l'histoire des contrôles des agents d'immigration britanniques, à l'aéroport de Prague. Ils concernaient les citoyens tchèques en partance vers Londres. Ces contrôles étaient le résultat d'une augmentation des demandeurs d'asile tchèque, en majorité rom, en Grande-Bretagne. Le 9 février de cette année, les gouvernements tchèque et britannique, selon une convention consulaire de 1975, ont décidé qu'il était possible que les autorités britanniques contrôlent les Tchèques voulant se rendre au Royaume-Uni, déjà, avant de quitter le territoire tchèque, à l'aéroport de Prague. Le 18 juillet, les agents d'immigration britanniques ont commencé ces contrôles. Le 30 juillet, le président de la Chambre des députés, Vaclav Klaus, a fermement protesté contre les contrôles. Le 31 juillet, le Président Vaclav Havel s'est déclaré préoccupé par certaines modalités de ces derniers. A partir du 1er août, le Comité d'Helsinki tchèque a commencé à suivre de près les contrôles à l'aéroport de Prague. Le 9 août, le gouvernement britannique a décidé d'arrêter, temporairement, les contrôles. Le 20 août, le ministre britannique des Affaires étrangères, Jack Straw, a demandé au gouvernement tchèque de lui permettre de renouveler les contrôles. Le 22 août, le gouvernement tchèque a répondu affirmativement à cette demande. Selon le ministre tchèque des Affaires étrangères, le gouvernement britannique devrait, par l'intermédiaire de ses agents d'immigration à l'aéroport de Prague, recommencer à contrôler les Tchèques en partance pour Londres, la semaine prochaine. La Grande-Bretagne a mis la Tchéquie devant un fait accompli : contrôles ou visas. Le ministre Kavan a proposé d'autres alternatives (par exemple demande d'asile à l'ambassade britannique à Prague). Lors de la réunion du cabinet, les ministres ont penché pour les contrôles. Le Premier ministre, Milos Zeman, a expliqué, à la télévision et dans la presse, que les contrôles représentaient le moindre mal, et s'ils touchent les Roms, c'est parce qu'ils sont les principaux demandeurs d'asile en Grande-Bretagne. Les visas toucheraient plus de 300 000 Tchèques qui se rendent au Royaume-Uni, tous les ans : formalités et dépenses. L'Union internationale rom a immédiatement protesté, tout comme le Comité d'Helsinki tchèque. Affaire à suivre.