Retour sur la session de l'UAI et à sa décision excluant Pluton de la liste des neuf planètes du système solaire
La décision prise par l'Union astronomique internationale lors de sa session pragoise de déchoir Pluton de son statue de planète et de ramener à huit le nombre de planètes du système solaire a provoqué une opposition d'astronomes américains. Certains d'entre eux rédigent une pétition demandant le rétablissement de Pluton comme planète.
« Pluton n'est pas suffisamment massif pour être capable de dominer son environnement et de dégager le voisinage autour de son orbite de tous les objets étrangers. C'est d'ailleurs la condition pour qu'un objet puisse être défini comme planète. Une autre est que l'effet de sa propre gravité lui confère une enveloppe sphérique, et que cet objet, pour qu'il soit considéré comme une planète, doit être en orbite autour d'une étoile, donc il doit tourner autour du Soleil. »
A notre question de savoir s'il ne regrette pas que Pluton perde son statut de planète, le professeur Palous dit, au contraire, se féliciter de la décision de l'UAI :
« Je suis très heureux que le vote se soit terminé par ce consensus. Prague s'est inscrite dans l'histoire de l'astronomie mondiale, et je n'ai aucun doute de ce que cette décision soit juste. Pluton a toujours posé question à la communauté scientifique et désormais c'est confirmé : Pluton est une planète naine, c'est tout à fait juste... »La polémique sur le statut de Pluton a été ravivée avec les découvertes, en 2005, par l'astronome américain Michael Brown, d'un nouvel objet appelé UB 313, plus grand que Pluton. Cette découverte a certes accéléré la nouvelle définition des planètes, mais les réactions que cette décision a provoquées aux Etats-Unis sont diverses. Certains astronomes la critiquent et refusent le déclassement de Pluton. Alan Stern, de l'Université de Boulder, prépare une pétition demandant le rétablissement de Pluton comme planète. Pluton est la seule planète découverte par un astronome américain, Clyde Tombaugh. La veuve de ce dernier, tout en se déclarant frappée par la décision, estime que son mari l'aurait comprise, car déjà avant sa mort en 1997 il savait que le statut de Pluton pouvait être remis en cause.