Rhinocéros: le zoo de Dvůr Králové à la pointe du combat pour la préservation d’espèces menacées

Photo: ČTK / David Taneček

Ce lundi matin, cinq rhinocéros noirs sont arrivés à l’aéroport de Kigali en provenance de la République tchèque. Ces animaux rares proviennent de la ville de Dvůr Králové, dont le zoo a acquis une réputation dans le monde entier pour les efforts qu’il déploie pour lutter contre la disparition d’espèces, notamment de races quasiment disparues de rhinocéros.

Photo: ČTK / David Taneček

Convoi exceptionnel sur la route de Dvůr Králové à Prague dimanche : les cinq conteneurs avec les animaux ont ensuite été embarqués dans un avion et sont arrivés dans la capitale rwandaise ce lundi matin, après un vol sans encombre.

De Kigali, les grands mammifères doivent encore être transportés en camion vers la réserve d’Akagera, pour aider à repeupler cette région d’où les rhinocéros noirs avaient disparu.

Il s’agit du transfert le plus important jamais réalisé d’Europe vers l’Afrique et ce n’est pas une surprise si son origine est le zoo tchèque, dont l’élevage de rhinocéros est devenu l’une des grandes spécialités.

Jan Stejskal,  photo: Milan Baják,  ČRo Hradec Králové
Jan Stejskal est en charge des projets spéciaux du zoo de Dvůr Králové :

« La raison pour laquelle nous envoyons ces rhinocéros noirs au Rwanda est que le dernier animal de cette race est mort en 2007, en conséquence de la guerre civile des années 1990. Il y a douze ans, la sécurité pour les animaux n’était pas encore bonne, mais elle s’est améliorée depuis. Trois des rhinocéros que nous venons d’envoyer sont nés ici à Dvůr Králové; les deux autres ont été acheminés chez nous depuis la Grande-Bretagne et le Danemark. »

Il ne reste plus dans le monde qu’environ 900 rhinocéros de cette race appelée rhinocéros noir d’Afrique de l’Est. Le zoo tchèque est déjà connu pour sa contribution à la sauvegarde d’une autre race de rhinocéros, le rhinocéros blanc du Nord, mais le combat est encore loin d’être gagné.

Photo: ČTK / David Taneček
Jan Stejskal: « Nous avons annoncé en juillet dernier que nous étions désormais capable de fabriquer in vitro un embryon de rhinocéros blanc, mais depuis, pour être honnête, nous avons du mal à obtenir les autorisations des autorités kenyanes pour récupérer les ovocytes des deux dernières femelles de l’espèce encore en vie, qui se trouvent dans la réserve Ol Pejeta. Nous avons besoin de transporter ces ovocytes en Italie où se trouve le seul laboratoire au monde capable d’une telle manipulation et nous espérons pouvoir aller au Kenya dans les prochains mois. »

Le dernier rhinocéros mâle de cette race des blancs du Nord est mort l’année dernière au Kenya, neuf ans après y avoir été transféré du zoo de Dvůr Králové.

Photo: ČTK / David Taneček