Sensibiliser le public et les institutions à la violence envers les femmes
En novembre dernier, le Conseil de l'Europe a lancé une campagne de lutte contre la violence envers les femmes, y compris la violence domestique. Son initiative est motivée par le fait que ce phénomène constitue un des problèmes graves dans l'ensemble de ses pays membres. Selon les dernières données en effet, entre 20 et 25 % des femmes seraient exposées, ne serait-ce qu'une fois dans leur vie, à telle ou telle forme de violence, psychique ou physique. A l'échelle européenne, il faut situer ce phénomène dans la catégorie de problèmes de « genre », la position inégale entre hommes et femmes dans la société y jouant un rôle clé. Existe-il en Tchéquie une volonté d'affronter sérieusement le problème de la violence sur les femmes ? La député social-démocrate Anna Curdova est responsable de la coordination des activités qui s'inscrivent dans cette campagne.
« En République tchèque, il y a des efforts déployés dans ce sens. Mais ils n'atteignent pas encore le niveau que l'on trouve dans d'autres pays, en France ou en Espagne, par exemple... Pourtant, il faut multiplier ces efforts ; selon les données recueillies par des organisations non gouvernementales, une femme sur six a été confrontée à la violence domestique, physique, psychique ou, par exemple, économique ».
Anna Curdova espère que la campagne européenne contre la violence sur les femmes permettra d'inspirer des processus législatifs dans le pays et de sensibiliser le public et les autorités à ce problème grave. C'est la coopération entre différentes institutions qui est pour elle fondamentale :
Adoption de dispositions juridiques et mise en oeuvre des politiques appropriées, soutien et protections de victimes, recueil de données, une meilleure sensibilisation. Tels sont les principaux objectifs de la campagne européenne contre la violence sur les femmes qui s'achèvera en mai 2008.
