Vaclav Havel au sommet international pour la démocratie à Cuba, photo: CTK
Pendant trois jours, du 17 au 19 septembre, personnalités politiques, intellectuels et dissidents venus d'Espagne, de Cuba et d'Amérique latine se joignent à leur confrères tchèques, Vaclav Havel en tête, pour parler, ensemble, de la situation à Cuba. Agnès Vaddé nous a appelé du Sénat, ou se déroule la conférence.
Vaclav Havel au sommet international pour la démocratie à Cuba, photo: CTK
« Je me souviens de l'immense joie qu'éprouvait un prisonnier politique quand il avait vent d'une solidarité à l'extérieur, quand il sentait qu'on connaissait son existence et que son destin intéressait quelqu'un. » Ces paroles prononcées par Vaclav Havel, ce jeudi, lors d'une table ronde non officielle qui a précédé le début du sommet, résume bien l'esprit de cette rencontre du « Comité international pour la démocratie à Cuba ». Comité fondé sous l'impulsion de Vaclav Havel en réaction à l'arrestation brutale, en mars 2003, de 75 opposants pacifiques et démocratiques au régime de Fidel Castro et dont font partie José Maria Aznar, André Glucksman ou Madeleine Albright, pour n'en citer que quelques uns.
Le Président Vaclav Klaus et José Maria Aznar, ancien Premier ministre espagnol, photo: CTK
Chapeautée par l'organisation Clovek v tisni, l'homme en détresse, cette rencontre est la première dans son genre puisqu'un très grand nombre d'anciens chefs d'Etats d'Amérique latine et d'anciens pays communistes, de députés et ministres européens et d'intellectuels, une cinquantaine de personnalités au total, y prennent part. C'est dans les murs du Sénat, sous le patronage de Cyril Svoboda, ministre tchèque des Affaires étrangères, que Vaclav Havel, ancien dissident et Président tchèque, José Maria Aznar, ancien Premier ministre espagnol, Luis Alberto Lacalle, ancien président de l'Uruguay, ou Mart Laar, ancien Premier ministre estonien, prendront tour à tour la parole pour s'exprimer sur la question de la démocratie et des droits de l'homme à Cuba.
Les objectifs d'un tel sommet sont, avant tout, d'apporter un soutien et un message fort à l'opposition démocratique cubaine, notamment aux détenus et à leurs familles, mais également de définir et d'adopter une position commune à tous les pays de l'Union européenne et du continent américain, face au régime totalitaire de Fidel Castro. Il s'agit aussi de mettre en commun les expériences des uns et des autres en matière de transition vers un régime démocratique, afin que Cuba ne répète par les mêmes erreurs quand l'heure du passage à la démocratie sera venue.