Tennis – Coupe Davis : les Tchèques de nouveau en demi-finales

Lukáš Dlouhý et Jan Hájek ont battu Jorge Aguilar et Nicolas Massu, photo: EPA/Claudio Reyes, Isifa

Bien que privés de leurs deux meilleurs joueurs, Tomáš Berdych et Radek Štěpánek, les Tchèques sont facilement venus à bout du Chili en quarts de finale ce week-end. En demi-finales, ils effectueront un nouveau déplacement, cette fois en Serbie, avec la ferme intention de se qualifier pour la finale pour la deuxième année consécutive.

Lukáš Dlouhý et Jan Hájek ont battu Jorge Aguilar et Nicolas Massu,  photo: EPA/Claudio Reyes,  Isifa
Comme l’année dernière, les Tchèques participeront bien aux demi-finales de la Coupe Davis du 17 au 19 septembre prochain. Mais sans remettre en cause leurs mérites, force est de constater que leur performance est d’un moindre calibre cette année. En 2009, en effet, pour atteindre le dernier carré de la compétition, les Tchèques avaient du se défaire de la France et de l’Argentine, deux adversaires autrement plus dangereux que la Belgique et le Chili, éliminés successivement lors de cette édition 2010 sans jamais trembler. Après avoir battu la Belgique au premier tour (5-0) sans concéder le moindre set, les Tchèques sont cette fois venus à bout du Chili (4-1) en remportant notamment les trois premiers matchs, et ce malgré l’absence pour blessure de Tomáš Berdych et Radek Štěpánek.

A Coquimbo, sur le bord de l’océan Pacifique, ce sont donc Ivo Minář et Jan Hájek, seulement 247e et 94e joueurs mondiaux, qui ont d’abord facilement disposé, chacun en trois sets, de Nicolas Massu (6-0, 6-2, 6-3) et de Paul Capdeville (6-0, 6-2, 6-1) lors des deux premiers matchs de simple vendredi, avant que samedi, la paire composée de Jan Hájek et de Lukáš Dlouhý ne parachève la qualification en double en dominant Jorge Aguilar et Nicolas Massu en quatre sets (7-6, 6-3, 3-6, 6-3). A l’issue du match, le capitaine tchèque, Jaroslav Navrátil, ne pouvait donc être que satisfait :

« Personne, pas même le plus grand optimiste, n’aurait pu croire un tel scénario possible. Cela faisait vingt ans que le Chili n’avait plus perdu à domicile une rencontre de Coupe Davis. Alors, vous imaginez bien que, en tant que capitaine, je ne pouvais pas espérer mieux que de mener trois points à zéro après les trois premiers matchs et être qualifiés dès le samedi. »

Malgré l’absence de leurs deux leaders habituels, les Tchèques ont eu la tâche facilitée par l’absence, là aussi pour cause de blessure, du meilleur joueur chilien, Fernando Gonzalez (11e mondial en fin de saison dernière). En demi-finale, les protégés de Jaroslav Navrátil retrouveront la Serbie, une autre équipe dont les résultats reposent avant tout sur les épaules d’un seul joueur, en l’occurrence Novak Djokovic. Celui-ci a été le grand artisan de la qualification des siens lors du bouillant derby ce week-end en Croatie. Jaroslav Navrátil est donc bien conscient que c’est une mission autrement plus difficile qu’au Chili qui attend les Tchèques en Serbie :

« C’est assurément un adversaire de grande qualité avec naturellement Djokovic qui est actuellement le deuxième meilleur joueur mondial. Pour nous, il est un peu dommage que ce n’est pas la Croatie qui se soit qualifiée, car nous l’aurions reçue. En Serbie je m’attends à une ambiance très chaude, mais j’espère que nous serons au complet en septembre pour nous rendre là-bas, c’est-à-dire avec Tomáš Berdych et Radek Štěpánek. Si tel est le cas, alors je pense que nous avons toutes nos chances de nous qualifier pour une nouvelle finale comme l’année dernière. »

Avant le déplacement en Serbie, une chose est cependant d’ores et déjà acquise : en cas de nouvelle qualification pour la finale, les Tchèques seront encore une fois amenés à se déplacer. L’autre demi-finale mettra en effet aux prises la France et l’Argentine, deux pays que la République tchèque avait éliminés devant son public à Ostrava l’année dernière. Or, le règlement de la Coupe Davis stipule l’alternance pour l’organisation des rencontres lorsque deux pays se sont affrontés précédemment.