Tomas Bata junior pourrait demander une satisfaction financière à l’Etat tchèque
Après le verdict prononcé par la Cour municipale de Prague qui a annulé l’accusation de collaboration de son oncle, Jan Antonin Bata, le petit-fils du fondateur de l’empire Bata, Tomas Bata junior, a déclaré qu’il pourrait demander des dommages et intérêts à la Tchéquie pour les biens confisqués à sa famille après la Deuxième Guerre mondiale.
« Nous sommes de l’avis que, selon les lois tchèques, ce qui a été nationalisé devrait être remboursé. Nous sommes donc dans l’attente et espérons que cela arrivera un jour. »
D’après Jiri Setina, l’avocat de la branche de la famille Bata qui vit au Brésil et avec laquelle Tomas Bata junior n’entretiendrait pas de bonnes relations, il est encore trop tôt pour parler de dommages et intérêts. D’après lui, il n’est pas question que Bata demande la restitution des biens qui, de toute manière, auraient été nationalisés après la prise du pouvoir par les communistes. Par contre, les propriétaires des biens nationalisés étaient dédommagés et la famille Bata ne l’a pas été. L’avocat Jan Pavlak pense qu’elle pourrait l’être aujourd’hui et explique pourquoi :
« Je pense qu’il y a de grandes chances pour cela, car c’est à l’Etat qu’incombe la responsabilité des erreurs dans les procédures administratives et des décisions contraires à la loi. »
Pour l’instant, toutes les parties intéressées sont dans l’attente de ce que va faire Tomas Bata junior. Le ministère de la Justice a fait savoir qu’il n’avait pas reçu de demande de dommages et intérêts de la part de ce dernier. Le gouverneur de la région de Zlin, où se trouvait la plus grande partie de l’empire Bata, Libor Lukas, suit l’affaire de près et attend les conséquences de la décision de la Cour de Prague pour ce qui est d’une éventuelle satisfaction financière de Tomas Bata junior. La branche brésilienne des Bata affirme qu’elle a déjà obtenu satisfaction quand Jan Antonin Bata a été lavé de tout soupçon de collaboration, et qu’elle verra après en avoir reçu la confirmation par écrit.