Un accord pour débloquer la situation politique pourrait être trouvé d'ici deux semaines

Jiri Paroubek et Mirek Topolanek, photo: CTK

D'ici deux semaines, il devrait être plus clair quel sera le nouveau gouvernement tchèque. C'est ce qui ressort d'une entrevue entre Mirek Topolanek, chef de l'ODS, parti victorieux aux élections législatives et Jiri Paroubek, chef du cabinet sortant et de la social-démocratie, sortie deuxième des élections.

Miroslav Kalousek,  Mirek Topolanek et Martin Bursik,  photo: CTK
Deux mois après le scrutin, la situation reste bloquée, les principaux acteurs ne fléchissant pas leurs positions. L'accord que Mirek Topolanek a trouvé avec les chrétiens-démocrates du KDU-CSL et les Verts sur la composition d'un cabinet de coalition est absolument inadmissible pour Jiri Paroubek. Ce dernier a également refusé la dernière proposition faite par Mirek Topolanek - celle sur la création d'un cabinet pour un mandat limité dans le temps et sur l'organisation d'élections anticipées au printemps 2007. Selon Paroubek, il existe des possibilités, encore inexploitées, données par la Constitution pour débloquer la situation. Comme il l'avait déjà dit, il serait pour un cabinet de fonctionnaires ou pour un cabinet minoritaire de l'ODS.

Jiri Paroubek et Mirek Topolanek,  photo: CTK
Le sourire de Jiri Paroubek et le visage grave de Mirek Topolanek que montrent les photos après leur rencontre, mercredi, en dit long sur ce qui suivra : Bien que Mirek Topolanek soit formellement chargé de mener des négociations au nom de la coalition des trois partis, la série de rencontres à huis clos qui seront menées les jours prochains n'aura que deux acteurs. Martin Bursik, chef des Verts, y voit une tentative de la social-démocratie de parvenir à une solution comparable à l'accord d'opposition conclu dans le passé entre les leaders des deux plus grands partis - Klaus et Zeman :

« La rencontre a prouvé que le premier objectif de Jiri Paroubek est de mettre hors jeu le parti des Verts et le KDU-CSL, le deuxième objectif qui est évident -imposer à l'ODS une forme d'accord d'opposition. »

Martin Bursik, qui refuse de céder à la pression, juge nécessaire que les prochaines rencontres se déroulent en présence de représentants de deux autres partis de coalition.