Un guide pour que les migrants soient chez eux à Prague
Le centre pragois d’intégration a publié une troisième mise à jour de sa brochure destinée aux migrants des pays tiers, ceux qui ne sont pas ressortissants des pays de l’UE, qui vivent à Prague. Intitulé « A Prague, nous sommes chez nous », le document vise à aider les étrangers dans leurs interactions quotidiennes avec l’administration tchèque en présentant par exemple le système de sécurité sociale ainsi que les modalités du parking différentes selon les quartiers.
« En fondant ces bureaux, nous avons voulu assurer leur accessibilité spatiale et temporelle pour répondre aux besoins des étrangers. Le centre principal est au centre-ville du deuxième arrondissement de Prague. Les filiales détachées se trouvent dans quatre autres arrondissements sélectionnés en fonction de la concentration d’étrangers. Un bureau se trouve directement au marché vietnamien de SAPA. »
Le livret, publié pour la troisième fois consécutive et intitulé « A Prague, nous sommes chez nous », est destiné aux migrants, mais est également à disposition des associations et des fonctionnaires de l’administration publique amenés à interagir avec des personnes d’origine étrangère dans le cadre de leur travail. Au cœur de cette brochure, on trouve des informations pratiques. Il a connu certaines améliorations par rapport aux éditions précédentes car l’équipe du centre d’intégration complète la brochure sur la base des retours de ses usagers :
« Le livret est conçu comme un guide des informations de base et des contacts des organisations, des bureaux des administrations pour faciliter l’orientation des étrangers dans le système tchèque qui est parfois compliqué même pour les autochtones. La troisième mise à jour de cette brochure est plus riche en informations que nous nous efforçons de présenter de manière intelligible pour les étrangers. Par exemple, nous avons ajouté un chapitre sur les modalités de parking, qui sont différentes selon les quartiers car nous avons constaté que les étrangers ont beaucoup de difficultés à comprendre ce système des zones de parking. »Le livret est publié en russe, en mongol, en vietnamien, en ukrainien, en anglais et en tchèque pour toucher les locuteurs les plus représentés parmi les migrants à Prague. Les clients francophones du centre sont relativement peu nombreux et c’est pour des raisons budgétaires que le livret n’a pas été traduit dans leur langue. Le guide existe également en version tchèque pour être accessible aux fonctionnaires qui y puisent des réponses aux questions qui peuvent leur être posées.
Le centre d’intégration organise également des conférences et des projets qui visent à faire connaître la communauté des migrants à la population locale tchèque. Pavla Jenková se félicite du fait que les attaques verbales racistes ou xénophobes ont jusqu’alors épargné son institution :
« Je dois dire que jusqu’à présent les vagues de haine sur les réseaux sociaux nous ont ignorés et nous en sommes très reconnaissants. En même temps, nous constatons que la tension avec laquelle travaillent certains experts et fonctionnaires dans ce domaine s’est accrue. Pour cela, le 10 mars, nous animons sur ce sujet une plate-forme régionale, lieu de rencontres régulières entre les acteurs de l’intégration des étrangers. Nous allons réfléchir sur les manières de traiter la haine ou la xénophobie vis-à-vis des étrangers et sur la façon d’éviter de voir apparaître de nouveaux stéréotypes. »Dans ses activités, le centre pragois d’intégration est soutenu par le fond européen pour l’intégration des ressortissants des pays tiers, par le ministère de l’Intérieur et par le budget de la mairie de Prague. Certains projets sont également financés par les dons des particuliers.