Un scénario « sec » est une nouvelle fois prévu pour cet été
La sécheresse et la prolifération sans précédent de tiques sur le territoire tchèque sont les deux premiers sujets traités dans cette revue de presse. Ensuite, nous vous proposerons le regard d’une Tchèque établie à Londres sur les événements récents en Grande-Bretagne. La Tchéquie demeure une puissance dans le domaine aéronautique ; elle représente en outre une destination recherchée par les productions cinématographiques étrangères : c’est également ce que nous avons retenu dans la presse de ces derniers jours.
« Une sécheresse extrême a affecté le pays l’année dernière et un ‘scénario sec’ est prévu aussi pour cette année. Selon l’Institut hydrométéorologique tchèque, près d’un tiers de la surface de l’Etat se voit actuellement menacé par le phénomène, les régions de la Moravie du Sud étant les plus concernées. La diminution des réserves utilisables d’eau qui s’en suit est due non seulement à l’absence de précipitations et de chutes de neige, mais aussi au fait qu’il n’y a pas dans le pays de grand fleuve. Ainsi, nous ne disposons que de ce qui nous est donné sous forme de pluie. »
D’un autre côté, comme le signale le journal, même si l’heure n’est pas au gaspillage, les réserves d’eau souterraine que la Tchéquie possède demeurent à ce jour suffisantes pour éviter des perspectives catastrophiques immédiates. Selon l’hydrologue Eva Soukalová, des situations de crise en rapport avec l’approvisionnement de la population en eau potable et avec la production agricole sont pourtant probables. Interrogée à ce sujet par le site aktuálně.cz, elle a tenu à souligner :
« Nous devons mettre en valeur des mesures à long terme pour empêcher de telles situations. Nous savons depuis de longues années et nous le répétons tout le temps qu’il nous faut plus d’étangs, plus de polders et de mouillères. Et, en même temps, moins de surfaces en béton et en asphalte, notamment dans les régions avec des sources d’eau. Il faut conserver l’eau dans la nature plus longtemps. A cette fin, les agriculteurs doivent cultiver les plantes qui sont capables de maintenir l’eau. Utiliser davantage l’eau de pluie est aussi important. »
La tique – le dernier habitant des forêts tchèques à redouter
Les hivers chauds et doux seraient l’une des causes d’une prolifération sans précédent des tiques en République tchèque. L’hebdomadaire Respekt a écrit à ce sujet :« Avec la disparition des loups, les vipères ne constituant pas un véritable danger, c’est désormais uniquement la tique qui est dangereuse pour l’homme dans la nature. Ce petit parasite peut diffuser les maladies comme l’encéphalite à tique ou la borréliose lymphome. Selon les médecins, les tiques sont plus nombreuses que jamais et apparaissent même dans des localités où elles ne se trouvaient pas auparavant. Certains d’entre eux vont jusqu’à recommander d’éviter toute excursion en forêt. »
Avec le nombre de cas d’encéphalite à tique qui sont annuellement recensés, près de 350 au cours de l’année dernière, la Tchéquie détient la triste primauté à l’échelle européenne. Le nombre de cas détectés de borréliose qui n’a de cesse de monter se situe chaque année autour de 4000. Le magazine Respekt rappelle que les scientifiques dans le monde entier n’arrivent pas à développer un vaccin contre cette maladie. Une vaccination protège en revanche de l’encéphalite à tique.
Ces Tchèques qui sont pris pour des Polonais en Grande-Bretagne
L’écrivaine Iva Pekárková, qui a pris en 1985 le chemin de l’émigration et qui vit depuis onze ans à Londres, est l’une des Tchèques établis au Royaume-Uni et qui se déclarent inquiets par la récente évolution dans leur pays d’accueil. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire Reflex, elle a confirmé que l’humeur au sein de la communauté des Tchèques et des Slovaques qui vivent dans ce pays avec un passeport européen était actuellement au plus bas. A la question de savoir comment la situation allait influencer sa propre vie, ainsi que la vie des Polonais concernés au premier chef par le Brexit, elle a répondu :« Vous voulez dire la vie de ‘nous autres Polonais’ ? Je le dis exprès, car je vois que les Britanniques moyens rangent les Tchèques, les Slovaques, les Hongrois ou encore les Estoniens automatiquement parmi les ‘Polonais’ et ce mot devient peu gentil. Il semble tout simplement que nous sommes ici trop nombreux. La plupart des Anglais de naissance connaissent une personne issue de l’un de nos pays et l’aime bien, mais cela ne veut pas dire qu’ils aiment tous les autres Européens de l’Est. »
Iva Pekárková veut croire que cette nouvelle donne mènera à une réforme profonde et radicale de l’Union européenne. Elle admet à la fois que dès la publication des résultats du référendum britannique, l’idée de retourner dans son pays d’origine l’a effleurée tout comme nombre de ses amis tchèques et slovaques. Difficile pourtant d’évaluer en ce moment combien ils seront à concrétiser cette idée. « Mais, finalement, on a quelque part où aller », conclut-elle.
A quand en Tchéquie la production d’un nouvel avion de transport ?
« La Tchéquie est une puissance mondiale dans le domaine de la production d’avions. Toutefois, elle n’arrive pas à mettre sur le marché un nouvel avion de transport ». C’est ce dont fait part un article qui a été publié la semaine passée dans les pages économiques du journal Mladá fronta Dnes et dans lequel on a pu lire :« La Tchéquie, un pays qui compte près de 10 millions et demi habitants, possède 36 usines qui fabriquent et exportent une soixantaine de types d’avions de leur propre construction. Nulle part ailleurs dans le monde, on ne trouve une pareille concentration de producteurs d’avions. Toutefois, la majorité des avions tchèques sont des appareils sportifs légers qui ne peuvent pas être commercialisés pour les transports. Ainsi, on n’a pas réussi à renouer avec le fameux avion L-140 Turbolet qui a été pendant quarante-cinq ans fabriquée dans l’ancienne usine Let Kunovice. Dans le passé, plus de 1 200 exemplaires de cet avion ont pu être vendus, dont un tiers demeure toujours en fonction. »
Le rêve de l’industrie tchèque de l’aviation est de concevoir un successeur au Turbolet, un petit avion de transports capable de décoller sur différentes surfaces et pouvant fonctionner par des chaleurs de 50 °C et par des froids de - 40 °C. Mais à ce jour, on n’a pas réussi à faire démarrer la production en série d’un tel avion, bien qu’au moins six prototypes aient vu le jour au cours des vingt dernières années dans les différentes entreprises. Et pourtant, durant les quinze dernières années, l’Etat a débloqué à cette fin près de cinq milliards de couronnes. Le journal rappelle enfin que la tradition tchèque de la production d’avions est plus que centenaire. Dès 1910, dix avions de construction locale fonctionnaient en effet dans les pays tchèques de la monarchie austro-hongroise.
La République tchèque – une localité de rêve pour les cinéastes
Selon le magazine américain Variety spécialisé dans le spectacle et le cinéma, la République tchèque représente une localité de rêve pour les cinéastes. Ce constat a été fait dans un de ses derniers numéros qui a consacré à l’industrie de cinéma tchèque un supplément spécial. Selon le site lidovky.cz qui a apporté cette information, il s’agit de la confirmation du fait que le pays est de retour sur la carte des destinations privilégiées des cinéastes étrangers. Il a également noté :« Prague est un lieu où sont tournées des superproductions historiques, ainsi que des coproductions européennes. On peut s’attendre à ce que, avec la récente adoption d’un amendement à la loi audiovisuelle qui favorise des conditions pour le tournage de film, l’intérêt des cinéastes étrangers pour la République tchèque augmente encore. En Tchéquie, ils peuvent profiter d’une infrastructure développée et s’appuyer sur des professionnels techniques et des créateurs de grande qualité. »
L’un des derniers exemples d’une coproduction internationale avec participation tchèque, c’est le film Anthropoid du réalisateur britannique Sean Ellis qui décrit l’opération éponyme qui a conduit à l’attentat sur Reinhard Heydrich, protecteur de Bohême-Moravie pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le film était présenté en première mondiale, le vendredi 1er juillet, lors de l’ouverture du Festival international du Film de Karlovy Vary.