Vaclav Havel lance la Semaine verte à Bruxelles
L'ancien Président tchèque Vaclav Havel a été, ce mardi, l'un des principaux intervenants de la Conférence écologique de l'Union européenne à Bruxelles. Les idées qu'il a formulées à cette occasion ne manquaient pas d'originalité mais ont été mal comprises et déformées par une partie de la presse de son pays.
Vaclav Havel a appuyé par sa présence la Semaine verte organisée par la Commission européenne. Tandis que l'année dernière cette série de conférences et d'expositions a été consacrée aux changements climatiques, cette année elle est centrée sur les mesures pour sauver la biodiversité. La situation actuelle est alarmante. Rien qu'en Europe, 42 % des mammifères, 43 % des oiseaux, 52 % des poissons d'eau douce et quelque 800 plantes sont menacées de disparition. « J'ai été Vert pendant toute ma vie, a confié l'ancien Président tchèque en évoquant ses sympathies politiques, seulement vu mes fonctions je ne pouvais pas en parler beaucoup ».
Lors de sa rencontre avec le président de la Commission européenne Jose Barroso, Vaclav Havel s'est exprimé aussi sur d'autres problèmes d'actualité. A son avis, le rejet de la constitution européenne n'est pas une tragédie et on devrait maintenant préparer un nouveau texte constitutionnel, plus court et plus compréhensible qui ferait l'objet de référendums.Havel, ancien prisonnier politique, ne reste pas indifférent non plus au respect des droits de l'Homme dans le monde. Voilà pourquoi il a critiqué à Bruxelles la politique de l'Union européenne vis-à-vis des régimes arbitraires. « L'Union européenne ne doit pas craindre de dire clairement aux dictateurs qu'elle n'entretiendra pas les rapports commerciaux avec eux. Elle doit préférer les droits de l'homme aux intérêts économiques, dire que la dignité humaine est plus que le pétrole, » a déclaré Vaclav Havel lors d'une conférence sur la politique européenne vis-à-vis de Cuba organisée à Bruxelles par l'association L'homme en détresse.