Vaclav Klaus est satisfait d'une pause sur la Constitution européenne
Le gouvernement tchèque sortant a donné au président de la République Vaclav Klaus le mandat de défendre au sommet des 25 à Bruxelles le prolongement de la période de réflexion sur la Constitution européenne et de soutenir l'élargissement. Avec quel résultat ?
« Il n'a même pas fallu intervenir sur la question de la Constitution européenne, aucune pression n'a été exercée à l'égard des pays qui n'ont pas encore ratifié le document, y compris la République tchèque. Je dois répéter qu'il n'a pas été nécessaire de s'exprimer sur cette question, les débats à cet égard ont été très réalistes. »
S'agissant de l'élargissement, deuxième dominante du sommet des 25, le chef de la diplomatie Cyril Svoboda a confirmé le soutien de la Tchéquie à ce processus qui, selon lui, devrait avoir lieu dans les mêmes conditions dont ont bénéficié les dix nouveaux membres.
Le Premier ministre sortant et chef de la social-démocratie Jiri Paroubek présent lui-aussi jeudi à Bruxelles, à la rencontre des socialistes européens précédant le sommet des 25, a expliqué à ses collègues que son parti avait toujours soutenu la Constitution européenne mais dans la situation postérieure aux non français et néerlandais, il a opté pour un report de la ratification, contrairement au Parti civique démocrate et le président Vaclav Klaus qui ont toujours considéré la constitution comme inutile. L'occasion également pour Jiri Paroubek d'expliquer que Vaclav Klaus a obtenu le mandat de présenter au sommet l'orientation pro-européenne de la Tchéquie. Selon lui, une duplicité dans la politique étrangère tchèque ne serait pas bonne pour l'image du pays. Il estime aussi que les dirigeants européens devraient prendre connaissance des opinions eurosceptiques du vainqueur des élections, l'ODS, dont Vaclav Klaus reste le président d'honneur. Selon Jiri Paroubek, si la social-démocratie avaient remporté ces élections, Vaclav Klaus ne serait pas aujourd'hui à Bruxelles et le nouveau gouvernement poursuivrait son orientation pro-européenne, a-t-il dit en allusion au faible soutien que les partis socialistes avaient, selon lui, apporté à la social-démocratie tchèque lors des législatives.