Václav Klaus un personnage-clé de la politique depuis la Révolution de velours
Qui sont les deux candidats en lice pour la magistrature suprême ? On en connaît un mieux que l’autre, Vaclav Klaus, qui est le président tchèque depuis cinq ans.
L’actuel président de la République, Václav Klaus, est l’une des personnalités politiques les plus importantes d’après 1989. Economiste de formation, il travaille surtout dans des institutions économiques sous le régime communiste, en dernier lieu à l’Institut des pronostics de l’Académie des sciences. Václav Klaus devient tout de suite une des personnalités du Forum civique la force dirigeante dans le pays après la chute du communisme. Sa qualité d’économiste le propulse alors au poste de ministre des Finances du gouvernement fédéral tchécoslovaque, avant la partition de la Tchécoslovaquie, dont il est l’un des principaux acteurs, et la naissance de la République tchèque en 1993. Au mois d’octobre 1990, il est élu président du Forum civique. Il est l’un des « pères » de la privatisation. Un an plus tard, il est un des co-fondateurs du Parti civique démocrate, une formation politique conservatrice de droite, née sur les cendres du Forum civique. Ce parti remporte les élections législatives de 1992 et Václav Klaus devient alors Premier ministre. En 1997, le deuxième gouvernement conduit par Václav Klaus est contraint de démissionner.
Après les élections législatives anticipées de 1998, et la victoire du parti social-démocrate, Václav Klaus met sur pied ce qu’on appelle « l’accord d’opposition » qui permet à la social-démocratie de gouverner avec le soutien du Parti civique démocrate. En 2002, Václav Klaus quitte les rangs du Parti civique démocrate pour pouvoir déposer sa candidature à la fonction de président de la République. En 2003, il est élu chef de l’Etat et déclare qu’il sera un président actif, mais non pas activiste. Pendant toute sa carrière politique, Václav Klaus s’attire de grandes sympathies, mais aussi de lourdes critiques. En tant que président, lors de son premier mandat qui prend fin, il nomme quatre Premiers ministres.A l’étranger, il est surtout connu comme un homme politique peu favorable à l’intégration de l’Union européenne, par exemple, ou même hostile aux mises en garde contre le changement climatique.