Vivre à la campagne
Une carte spéciale pour favoriser le développement de la campagne tchèque a été élaborée par les chercheurs de la Faculté des sciences naturelles de l’Université Charles, en collaboration avec le ministère du Développement régional, a informé le quotidien Lidové noviny. La carte a servi de base pour la mise en place de la future stratégie du développement des zones rurales qui sera discutée en conseil des ministres d’ici quelques mois.
En analysant les conditions de vie dans les villages tchèques, les scientifiques ont pris en considération de nombreux facteurs, par exemple le nombre de postes d’emploi, la capacité d’accueil des établissements scolaires, le niveau d’instruction, le taux de chômage ou encore le nombre de procédures de saisie-acquisition.
« Parfois, nous étions confrontés à des chiffres terrifiants. Par exemple, le plus grand nombre de personnes endettées qui font l’objet d’une procédure de saisie-acquisition a été recensé dans les anciennes régions des Sudètes », explique un des auteurs de l’étude, Radim Perlín, qui dirige de centre de recherche RURAL à la Faculté des sciences naturelles. Il précise que dans certaines régions frontalières, plus de 15% de la population est touchée par le surendettement.
L’objectif de cette analyse de la vie dans les zones rurales est de permettre aux autorités de mettre en place de nouvelles mesures qui permettront de soutenir des communes de manière plus juste et équitable, suivant les conditions de vie différentes dans les régions et communes respectives.
Il existe précisément 6 258 communes en République tchèque et plus de 12 000 villages qui y sont rattachés administrativement. Selon Radim Perlín, il serait erroné d’associer la campagne tchèque aux zones agricoles, étant donné que 80 000 personnes travaillent dans le domaine de l’agriculture, tandis que la population rurale compte 3,5 millions de personnes.
Les auteurs de l’étude ont également cherché à savoir ce qui définit la qualité de vie à la campagne. Celle-ci n’est plus représentée par un accès au réseau d’eau potable et de canalisations, mais par un accès aux soins de qualité, à l’éducation à l’internet, ainsi qu’à un réseau de transports publics.
« La définition même de la vie à la campagne devrait être faite par l’Etat. Nous souhaitons que les autorités fassent une distinction entre les communes défavorisées qui nécessitent un soutien particulier et celles qui ont d’autres priorités et qu’il convient de soutenir d’une autre manière », conclut Radim Perlín de l’Université Charles.