Accident dans une mine de la région d'Ostrava: sept morts.

Le puits de Lazy à Karvina, photo: CTK

Sept mineurs ont été tués, jeudi soir, dans une mine de la région d'Ostrava, à l'est de la République tchèque près de la frontière polonaise. Les sept mineurs, cinq Polonais et deux Tchèques, travaillaient dans le puits de Lazy à Karvina.

Le puits de Lazy à Karvina,  photo: CTK
La porte-parole de la compagnie qui exploite la mine a indiqué qu'ils avaient été victimes d'un éboulement dans la galerie où ils se trouvaient, à 680 mètres de fond. Le Premier ministre, Vladimir Spidla, s'est rendu sur les lieux de l'accident:

"Toutes les informations jusqu'ici montrent que l'accident a une cause naturelle, qu'il s'agit d'un éboulement à l'intérieur de la mine, dû à une secousse inattendue et qu'aucune étude n'aurait pu prévoir. Les secours sont arrivés sur place quasiment immédiatement. Personne n'a manqué à son devoir".

Il y a à peine deux ans, un mineur avait déjà trouvé la mort dans le même secteur. Depuis, comme il s'agissait d'une zone à haut risque, une prime venait récompenser les mineurs qui y travaillaient. Ceux qui s'aventurent dans ce genre de secteur sont souvent étrangers, en grande majorité polonais. Varsovie a versé jusqu'à 10 000 euros à ses mineurs en échange de l'arrêt de leur activité et de leur promesse de ne pas chercher du travail dans les mines nationales. Dans cette région frontalière, il existe une certaine rivalité entre mineurs tchèques et polonais. Selon les Tchèques, les Polonais viennent leur prendre leur travail, mais ils reconnaissent quand même que les étrangers acceptent des tâches qu'ils refusent en raison du risque élevé.

"Nous dénombrons 60 victimes en moins de quatre ans, a déploré le vice-président du syndicat des mineurs, Frantisek Nekola, cela montre dans quelles conditions nous travaillons et à quels risques nous devons faire face", a-t-il ajouté lors du cinquième congrès du syndicat des mineurs, ce vendredi. Il s'agit du plus grave accident, depuis 1990, et la mort de trente mineurs dans la même région. La coalition gouvernementale avait annoncé la suppression de quelques prestations sociales propres aux mineurs. Leurs représentants ont affirmé, ce week-end, qu'ils "mettraient un terme à la paix sociale" s'ils n'obtenaient pas des compensations. Le Premier ministre va maintenant devoir négocier de manière très serrée avec les partenaires sociaux, d'ici la fin du mois de juin prochain.