Actualité économique

Prix des produits industriels à la hausse - Nouvelles délocalisations : Daikin à Brno, Bosch à Ceské Budejovice - Prague a les hôtels les moins chers d'Europe - Le Président Klaus et l'euro - Croissance économique record pour la République tchèque depuis 2000

Actualité économique

Prix des produits industriels à la hausse

Le prix des produits industriels en République tchèque a atteint son plus haut niveau depuis 1993, avec une hausse record d'un peu plus de 8% enregistrée entre août 2003 et août 2004. C'est ce qu'à déclaré, mardi, le Bureau tchèque des statistiques. Un chiffre qui se cantonne à 3% dans les autres pays de l'Union européenne. Cette évolution est directement liée à la flambée du prix du pétrole et de ses matériaux dérivés, qui ont connu une hausse de 46,5% en un an, et du prix du métal et du coke, qui ont pris plus de 26% sur cette même période. Cette nette tendance à la hausse du prix des produits industriels laisse présager des augmentations en matière de produits de consommation. Certaines se font déjà sentir sur les produits alimentaires, suite notamment à l'élévation des prix des produits agricoles de 6% en moyenne. L'électricité et le gaz ont, eux aussi, enregistré une hausse qui s'élève à près de 5%, un chiffre qui dépasse les 12% pour les produits chimiques.

Nouvelles délocalisations : Daikin à Brno, Bosch à Ceské Budejovice

La République tchèque attire résolument les entreprises étrangères qui, à l'instar de Peugeot-Citroen, PSA, à Kolin, viennent implanter leurs parcs industriels dans le pays. L'entreprise japonaise Daikin a ainsi annoncé qu'elle allait monter, à Brno, une usine de fabrication de compresseurs pour climatisations, un projet qui représente plus d'un milliard de couronnes d'investissement - plus de 31 millions d'euros - et qui devrait, dans un premier temps, créer quelque 500 emplois. La compagnie allemande Bosch a, quant à elle, préféré Ceske Budejovice, dans le sud du pays, pour implanter son centre de développement et d'innovation, dont le chantier a été inauguré la semaine dernière. Il s'agit d'un projet de près de 130 millions de couronnes, selon le quotidien HN, qui doit employer environ 200 personnes, et dont l'objectif est de renforcer le développement des composantes automobiles que fabrique la marque. Les bonnes expériences faites antérieurement en Tchéquie, mais aussi le savoir-faire technique des Tchèques et les aides apportées par l'Etat, sont autant d'éléments qui ont décidé Bosch à s'installer dans le sud du pays. Allemands et Japonais sont les deux investisseurs les plus importants en République tchèque.

Prague a les hôtels les moins chers d'Europe

Le tourisme à Prague a encore de belles heures devant lui. Les nuits d'hôtels dans la capitale tchèque font, en effet, partie des moins chères d'Europe, avec celles dans les pays baltes. C'est ce dont fait état une étude menée par la banque UBS, et rapportée par HN. Ainsi une chambre double dans un cinq étoiles pragois coûte en moyenne 170 dollars, contre 300 à Amsterdam, ville comparable en nombre d'habitants. Bratislava, Budapest ou Varsovie seraient ainsi plus chères que la si convoitée ville de Charles IV, qui figure parmi les dernières, en terme de prix, du classement mondial regroupant 70 pays. Le secteur hôtelier de haut niveau, qui a comptabilisé quelque 10 000 nouveaux lits courant 2003, pour les hôtels de trois à cinq étoiles, atteignant un total de 80 000 lits, se porte à merveille à Prague. Malgré cette augmentation de capacité importante, et en dépit donc d'une offre plus large, ces hôtels enregistraient, en mai 2004, une hausse de 25% en terme de rendement moyen, par rapport à l'année précédente. Une tendance qui pourrait bien se confirmer dans les prochaines années, selon les experts.

Le Président Klaus et l'euro

Photo: Commission européene

« Précipiter l'adoption de l'euro peut être dangereux », voilà comment on pourrait résumer l'opinion du Président tchèque sur le passage à la monnaie unique. Dans un long entretien accordé au quotidien Lidové Noviny, Vaclav Klaus explique où résident les dangers d'un passage à l'euro trop rapide. « Nous savons pertinemment que le PIB tchèque par habitant équivaut au tiers du niveau européen, et que le pouvoir d'achat des Tchèques n'atteint que 70% du pouvoir d'achat moyen en Europe » explique le Président. Ce sont précisément ces écarts qui, selon Vaclav Klaus, constituent une inconnue qui permettra une harmonisation, et donc une adoption de l'euro, réussis. Mais cela demande un temps de réflexion et d'observation considérable. Pour le Président, le passage à la monnaie unique est aussi important que la transition vers l'économie de marché en 1990, et implique des choix cruciaux. C'est pourquoi il souhaite changer certains dirigeants de la Banque centrale tchèque, notamment Zdenek Tuma, l'actuel gouverneur.

Croissance économique record pour la République tchèque depuis 2000

Avec une croissance du PIB de 4,1% enregistrée au deuxième trimestre 2004, l'économie tchèque se place en tête du peloton des pays européens, devancée toutefois par la Slovénie (5,4%) l'Irlande (6%) et la Pologne (6,1%). Suite à quelques années où le taux de croissance s'échelonnait entre 1,5 et 3%, la Tchéquie dépasse à nouveau la barre des 4%. Après la consommation des ménages, c'est au tour des investissements étrangers d'être le moteur de cette évolution réjouissante. Ces derniers ont connu une augmentation considérable de 13% en un an, et CzechInvest, l'agence étatique pour l'implantation des entreprises, a fait état de 60 nouveaux investisseurs au cours des six derniers mois, pour un apport total de 27 milliards de couronnes. En moyenne un nouvel investisseur tous les trois jours, selon MFD. De quoi réjouir Martin Jahn, directeur de CzechInvest et vice-ministre délégué à l'économie, ainsi que toute la nouvelle équipe gouvernementale.