Apprendre le tchèque à Nancy

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L'intérêt des Français pour la langue tchèque a tendance à augmenter. Leurs motivations sont bien sûr très variées. Pour en savoir plus, on a visité un cours pour débutants, organisé à Nancy dans le cadre de l'Association Franco-Tchéquie nouvellement constituée, et on a retenu à cette occasion six confessions de leurs participants.

« Je m'appelle Daniel... Je suis venu participer à ce cours de tchèque dans l'optique de faire un stage en République tchèque à l'école de Vodnany qui est un institut de recherche sur l'élevage des poissons. Et en particulier j'ai choisi la République tchèque, parce qu'elle a un haut niveau de la maîtrise agricole au niveau européen... Le tchèque est une langue difficile, mais je pense qu'avec un peu de volonté, il est possible de surmonter cette difficulté. Je veux persévérer. ».

« Je m'appelle Alain. J'ai deux motivations. La première motivation c'est que cela m'intéresse énormément et la deuxième, c'est que mon amie est Tchèque. Et je veux tout simplement parler avec la famille, quand j'arrive en Tchéquie. J'ai fait sa connaissance à Strasbourg. Je viens de Strasbourg et on s'est installé début janvier 2006 à Nancy et comme j'ai vu qu'il y avait l'opportunité de faire des cours de tchèque, alors je m'y suis inscrit tout de suite. Le tchèque n'est pas simple, mais c'est sympa. On n'est pas très nombreux et c'est plus facile de le faire ici que d'apprendre à la maison... Dans le futur je m'installerai peut-être en Tchéquie, mais je ne sais pas encore. Je suis assez intéressé. Je connais la Tchéquie, car on y va trois ou quatre fois dans l'année. «

« Deborah, j'ai vingt-trois ans, j'habite à Luneville et je viens tous les jeudis soir en cours de tchèque. Cela me plaît beaucoup, j'aime bien...C'est vrai que je travaille beaucoup à la maison pour améliorer mon tchèque et j'utilise mes connaissances avec la famille que j'ai en Tchéquie. Ma mère est Tchèque, mais nous communiquons uniquement en français. Mais pour réviser mes textes en tchèque ou pour dire deux ou trois petites phrases, il m'arrive de temps en temps de parler avec elle en tchèque. Le plus difficile est d'intégrer, d'assimiler, de trouver les mots. Si un jour je trouvais un travail en Tchéquie, cela me plairait de s'y installer. C'est une pays que j'aime beaucoup et y aller vivre, cela me plairait aussi».

« Chantal. Je suis une enseignante retraitée, donc je profite de ma retraite pour prendre un cours de tchèque. J'ai une amie tchèque et je suis allée en Bohême avec mes enfants et mon mari deux fois, on a apprécié les gens formidables et accueillants, et on a trouvé que Prague était une très jolie ville... On était six, et pour nous, c'étaient vraiment des vacances extraordinaires. Au niveau coût, on a pu faire un tas de choses qu'on n'aurait pas pu faire ici... On va retourner en Tchéquie et j'aimerais pouvoir discuter avec les gens et rendre ma famille un peu plus autonome. On peut se débrouiller en anglais, en allemand ou un peu en français, mais c'est quand même plus agréable de parler la langue des gens chez qui on va. Je pense que c'est plus sympathique pour eux aussi, il faut donc faire un effort ».

« Rafael. Je suis le mari de Lenka. J'apprends le tchèque tout simplement, parce que ma femme veut que j'apprenne le tchèque depuis qu'on est ensemble. Essayer d'apprendre le tchèque en dehors du cours bien encadré, c'est difficile. Il faut obligatoirement être encadré. J'ai déjà essayé plusieurs fois, mais j'ai toujours arrêté. Là, je suis assez motivé et je vois que tout le monde m'aide à suivre le cours. Après, quand j'irai dans la famille de ma femme, je veux mieux communiquer avec ses membres et la soulager pour qu'elle n'ait pas à me traduire tout le temps. Le tchèque est difficile, mais assez familier, car même si je ne le parlais pas, je l'ai entendu pendant des années. »

« Je suis Pierre. Ma motivation est un peu à la manière d'Alain et de Rafael. J'ai une petite amie tchèque que j'ai connue sur Nancy. Elle faisait Erasmus et je l'ai connue un tout petit peu avec un cercle d'amis. Le but des cours de tchèque est donc pour moi pas forcément de la comprendre, car elle parle très bien français, mais c'est l'ouverture sur la langue tchèque et il s'agit d'être capable de discuter et d'échanger avec la famille, les parents, la soeur là-bas. Et comme on a quelques amis tchèques, c'est quand même intéressant de pouvoir dire quelques petits mots en tchèque. Je ne pense pas atteindre un excellent niveau, mais mon but c'est de me débrouiller au maximum pour pouvoir échanger et puis qui sait, un jour, je serais amené aller travailler au pays, en Tchéquie, à Prague et il faut donc connaître quelques notions. Mais parler de façon très très poussée, je ne suis pas sûre, car il y a une sacrée difficulté pour les Français d'apprendre la langue ».