Basket : avec leurs deux « Slovènes NBA », des Tchèques modestes mais pas sans ambition à l’Euro
Comme la France, la République tchèque a perdu, mercredi soir, son premier match de groupe comptant pour le championnat d’Europe de basket, battue par la Slovénie, pays organisateur, (60-62). Mais à la différence des Bleus de Tony Parker, les Tchèques de Jan Veselý, seul joueur évoluant en NBA, ne font pas partie des favoris du tournoi. Présents à la phase finale d’un Euro pour la première fois depuis six ans, ils entendent néanmoins y faire bonne figure.
« J’étais seul et c’est pourquoi j’ai choisi de prendre le shoot. Mais je me dis qu’il aurait été préférable que j’attende encore quelques secondes jusqu’à la limite du temps. Il y avait alors un seul point d’écart et mon tir aurait pu nous donner la victoire. Mais même si j’avais marqué deux points, comme j’ai shooté trop tôt, les Slovènes auraient encore eu suffisamment de temps pour une dernière attaque et éventuellement arracher la victoire. Je n’ai donc pas fait le bon choix. »
Contre la Slovénie, la République tchèque a pu s’appuyer d’abord sur son joueur le mieux connu du grand public, Jan Veselý. Le jeune pivot des Wizards de Washington a été l’auteur de dix-sept des soixante points de son équipe. Avant d’arriver dans la prestigieuse ligue nord-américaine, c’est en Slovénie, au Slovan Ljubljana plus précisément, que Jan Veselý a entamé sa carrière à l’étranger. Alors forcément, c’est avec beaucoup d’envie et une motivation très particulière que le géant tchèque revient dans le pays hôte du championnat d’Europe :« Ah ça oui, je suis très heureux d’être ici ! C’est quand même en Slovénie que j’ai commencé ma carrière professionnelle et je n’en garde que de bons souvenirs. Je suis en contact avec beaucoup de gens qui sont venus voir ce premier match. Et ceux qui n’ont pas pu venir veulent au moins prendre un café ou aller dîner. »Après la capitale slovène et avant de traverser l’Atlantique pour rejoindre Washington et la NBA, c’est un peu plus à l’est, à Belgrade que Jan Veselý a connu ses plus belles heures en Europe, avec notamment une participation au Final Four de l’Euroligue avec le Partizan. Du coup, le Tchèque garde un œil très attentif sur l’évolution du basket dans l’ancienne Yougoslavie :
« Si vous regardez bien, tous les pays de l’ancienne Yougoslavie sont présents à ce championnat d’Europe. Ça veut quand même dire quelque chose. Si on les réunissait tous ensemble comme autrefois, ça ferait une sacrée équipe. La Croatie, la Serbie, la Bosnie, la Macédoine… je ne vois aucune équipe faible parmi tous ces pays. »A la différence des anciennes républiques yougoslaves, où la tradition du basket est très ancrée dans la culture sportive, la République tchèque, elle, ne figure pas parmi les places fortes du basket européen. Les partenaires de Jan Veselý et de Jiří Welsch, qui a lui aussi évolué trois saisons à Ljubljana au début de sa carrière avant plusieurs saisons en NBA notamment sous le maillot des Celtics de Boston, ne manquent pas d’ambition pour autant. Et après leur courte défaite contre la Slovénie, ils entendaient bien se relancer dès ce jeudi pour leur deuxième match de groupe contre la Pologne, nettement battue par la Géorgie (67-84) mercredi. Mais l’expérimenté Jiří Welsch se voulait toutefois méfiant avant la rencontre :
« Quand une équipe perd avec un gros écart au score, comme la Pologne mercredi, elle a souvent une réaction lors du match suivant. Tandis que nous, de notre côté, nous aurons peut-être encore un peu à l’esprit notre match précédent contre la Slovénie à nous demander pourquoi nous n’avons pas gagné et ce que nous aurions pu mieux faire dans les cinq dernières minutes. C’est précisément de tout cela qu’il nous faudra nous méfier contre la Pologne si on veut obtenir un bon résultat, car je pense que nous avons une chance réelle de remporter notre premier match. »S’ils y parviennent, les Tchèques pourraient continuer à espérer une qualification, même si le programme qui les attend ensuite pour leurs prochains matchs de groupe, avec notamment l’Espagne et la Croatie, ne s’annonce pas des plus simples.