Communauté Politique Européenne : « Montrer à Poutine que 44 pays d’Europe sont unis à Prague »

La première rencontre de la Communauté Politique Européenne à Prague

Les dirigeants de plus d’une quarantaine de pays européens sont à Prague ce jeudi pour la première rencontre de la Communauté Politique Européenne. Erdogan, Macron, Truss, et presque tous les chefs d’Etat et de gouvernements, à l’exception très notable de Poutine et Loukachenko, ont été accueillis au Château de Prague par le Premier ministre Fiala. Cette nouvelle plateforme de dialogue est un véritable défi diplomatique, initié par le président français et mis en œuvre par l’actuelle présidence tchèque du Conseil de l’UE. Le vice-ministre tchèque des Affaires étrangères Jaroslav Kurfürst a répondu aux questions de RPI au moment où les invités de marque prenaient place dans la salle espagnole du Château.

Petr Fiala et Liz Truss | Photo: Ondřej Deml,  ČTK

Comment faire en sorte que cette Communauté Politique Européenne (CPE) ne subisse pas le même sort que la Confédération européenne tentée par François Mitterrand avec Vaclav Havel à ses côtés au début des années 1990 ?

Jaroslav Kurfürst : « Je pense qu’il y a une certaine attraction des leaders européens pour se rencontrer, parler de la situation si grave. C’est une plateforme qui n’est pas limitée par l’agenda, on va parler de la guerre en Ukraine, de la situation énergétique et de questions économique – c’est une plateforme pour le dialogue. »

Petr Fiala et Ursula von der Leyen | Photo: Ondřej Deml,  ČTK

Dans votre rôle, quelle était la plus grande crainte avant cette fin de semaine chargée à Prague ?

« On était très curieux de voir si cela allait être attrayant pour les leaders des différents pays. Et c’est un très très grand événement, vraiment une mobilisation de toute la logistique et du protocole qui doivent être mis au service de cette nouvelle plateforme que l’on veut utile. »

Soutenir l'Ukraine aussi longtemps que nécessaire

Quel message veut-on adresser de Prague à Vladimir Poutine ?

« Je pense que le principal message est que les 44 leaders de pays de l’Europe dans sa conception plus large sont unis derrière les principes formulés par exemple dans l’Acte final d’Helsinki, le respect des règles du droit international. Cela pousse la Russie vers l’isolement, mais malheureusement Moscou a choisi cela. Le respect du droit international doit être universel. L’isolement est un problème très grave pour le régime de V. Poutine. »

Jaroslav Kurfürst | Photo: Věra Luptáková,  ČRo

Avec une sorte de nouveau rideau de fer – on voit le mur construit à la frontière entre la Biélorussie et l’Europe. C’est ce qui attend l’Europe ?

« Je n’aime pas beaucoup l’expression et ce vocabulaire mais c’est ce qui nous est imposé, c’est vraiment le choix de la Russie, ce n’est pas le choix de l’Europe et des pays prêts à coopérer. Notre position de départ était pour la coopération et nous l’avons tenue longtemps. Mais la guerre est la guerre et ici on est fortement et clairement derrière l’Ukraine, que nous allons soutenir aussi longtemps que nécessaire. »

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