Coopération pharmaceutique tchéco-française

Le groupe pharmaceutique français, Ipsen, met sur le marché tchèque un nouveau contraceptif assez populaire en France, Pharmatex. A une conférence de presse donnée mercredi, le docteur Pavel Demuth, directeur du groupe Ipsen à Prague, m'a dit à propos de cette collaboration tchéco-française:

"Nous sommes la société pharmaceutique française et nous mettons sur le marché ce contraceptif en collaboration avec un autre laboratoire pharmaceutique français, Innotech Innothera. Le nouveau produit, commercialisé sous le même nom qu'en France, Pharmatex, est un produit non hormonal, sans effets secondaires quelconques, ce qui est son plus grand avantage. En France, les contraceptifs locaux sont une alternative fort répandue parmi les femmes, à l'opposé de la Tchéquie où ce n'est pas le cas, pour l'instant. La raison en est, sans doute, l'absence d'une méthode efficace de cette caractéristique."

La présentation du nouveau contraceptif a eu lieu à la veille du débat, à la Chambre des députés, du projet d'amendement de la loi sur l'avortement. Projet soumis par des députés chrétiens-démocrates qui voudraient changer la loi libérale actuelle. Ecoutons ce qu'en dit le docteur Tomas Feit, de la 1e clinique gynécologique et obstétrique de l'hôpital universitaire de Prague:

"Lorsqu'en 1989, trois contraceptifs seulement existaient sur le marché tchèque, 20% des femmes se protégeaient contre la grossesse. Dix ans plus tard, c'était déjà 40% des femmes, et grâce à cette propagation, on est parvenu à diminuer le nombre d'I.V.G. de 60%. Un mérite qui revient aussi au développement de nouvelles méthodes par des laboratoires pharmaceutiques qui cherchent toujours à élargir la gamme et venir avec quelque chose de nouveau."