Découverte du répertoire de chants de Noël des XVIe et XVIIe siècles
Période de l’Avent oblige, Radio Prague Int. vous propose une émission consacrée aux chants de Noël. Mais plutôt que d’écouter les traditionnelles « koledy » que vous aurez bien sûr l’occasion d’entendre au cours du mois de décembre, nous vous proposons de plonger dans le répertoire ancien des XVIe et XVIIe siècles, avec l’ensemble Čeští madrigalisté (Les chanteurs de madrigaux tchèques). D’ailleurs certaines « koledy » apprises aujourd’hui par les petits écoliers tchèques remontent bien souvent à ces temps anciens…
A l’origine, le madrigal, dont est tiré le nom de l’ensemble est une forme polyphonique a capella, sans instruments, née pendant la Renaissance et au début de l’époque baroque. L’Italie en est le centre principal, mais des madrigaux sont également produits en Angleterre et en pays germaniques. Le madrigal est une des formes de musique profane les plus en vogue à l’époque.
L’histoire de l’ensemble tchèque Čeští madrigalisté, qui se spécialise dans l’interprétation de musique ancienne, dont des madrigaux, comme son nom l’indique, remonte à la Première République tchécoslovaque. Né en 1929 sous le nom d’Association pragoise de chant, sous la houlette du chef et compositeur Bohumil Špidra, le répertoire de près de 200 chansons a progressivement augmenté au fil des années pour atteindre quelque 500 compositions.
Madrigaux, motets (autre forme musicale, médiévale cette fois) sont peu à peu enrichis d’interprétations de chants et de cantates de Bach ou d’anciens chants slaves.L’émission musicale de dimanche est consacrée à leur album Les trésors de la musique de Noël (Poklady vánoční hudby) qui compile près de trente chants de Noël de la Renaissance et du début du baroque, certains étant accompagnés d’instruments.
Les chants en latin sont évidemment encore très présents à cette époque, et ne peuvent manquer à cette sélection les chants dits « rorate » (Rorate coeli), chants liturgiques très présents dans l’espace germanique et notamment en pays tchèques.
Les textes latins le disputent toutefois à ceux en tchèque, dont certains sont d’ailleurs encore chantés jusqu’à nos jours (Chtíc, aby spal, d’Adam Michna, un des musiciens tchèques les plus importants du XVIIe siècle).