Des milliers de Tchèques volontaires pour devenir réservistes de l’Armée
De plus en plus de Tchèques souhaitent rejoindre la réserve opérationnelle de l’Armée tchèque. Celle-ci enregistre dix fois plus de candidats depuis le début du conflit en Ukraine.
« La guerre en Ukraine est la raison principale de ma décision. Au cas nous serions directement touchés, je voudrais être capable de défendre ma patrie », explique Jiří Chvojka, l’un des candidats à la réserve active dans la région de Hradec Králové, en Bohême de l’Est.
Il attend maintenant de suivre une formation, à l’issue de laquelle il pourra choisir, comme tous les candidats, l’unité qu’il souhaite de rejoindre. Dans son cas, ce sera probablement le 43e bataillon de parachutistes de Chrudim.
« La formation dure un mois et se déroule à Vyškov, en Moravie. Je n’ai encore aucune idée du déroulement de cette formation », confie ce jeune candidat à la réserve opérationnelle.
Selon l’état-major général, l’Armée tchèque reçoit actuellement dix fois plus de demandes pour rejoindre la réserve opérationnelle qu’il y a quelques mois. On écoute Robert Ševčík, chef du bureau de recrutement à Hradec Králové :
« L’année dernière à la même époque, nous avions six demandes par semaine, maintenant nous en avons plus de soixante. La plupart des candidats sont âgés entre 18 et 30 ans. Environ un volontaire sur dix est une femme. »
Professionnelle depuis 2005, l’Armée tchèque compte plus de 3 500 personnes dans les réserves actives, dont un dixième sont justement des femmes. Cette année, l’Armée comptait recruter 1 200 personnes supplémentaires, mais le chiffre sera finalement bien plus important.
« Si nous recevions auparavant des dizaines d’appels par semaine de personnes intéressées par un service dans la réserve active, nous en recevons maintenant des centaines. C’est un énorme afflux de candidats auquel nous devons faire face et nous voulons y faire face », affirme Ludvík Cimburek, conseiller du chef d’Etat-major général.
Selon lui, en raison de l’énorme intérêt de la part du public, la période de recrutement et de formation sera prolongée des quatre mois actuels à une période plus longue. Certains candidats seront obligés d’attendre jusqu’à l’année prochaine pour pouvoir suivre une formation de base, qui est tout aussi exigeante que pour des soldats professionnels.
L’Armée a dû augmenter la capacité des centres de recrutement qui sont désormais ouverts dans chaque région. Elle se heurte à un autre problème encore, à savoir de longs délais pour passer les examens médicaux.
Pour sa part, Jan Petr a déjà réglé presque toutes les formalités nécessaires pour rejoindre la réserve opérationnelle qui vient en aide aux forces armées en cas d’urgence, de guerre, de catastrophe naturelle ou de crise sanitaire. Juriste de formation, il s’intéresse au travail de la police militaire, qu’il souhaite rejoindre en tant que réserviste dès qu’il aura terminé sa formation :
« J’avais posé ma candidature en décembre, donc encore avant l’invasion en Ukraine. Le conflit m’a convaincu que c’était une bonne décision.», a-t-il confié au micro de la Radio tchèque.