En République tchèque, un retour à l’école espéré pour la mi-mai et pas de grandes vacances rabotées

Photo illustrative: StockSnap/Pixabay, CC0

Cela fait désormais trois semaines que les écoles sont fermées en République tchèque en raison de la crise du coronavirus. Et même si l’horizon de la seconde moitié du mois de mai est le plus souvent évoqué pour leur réouverture, celle-ci reste tributaire, comme ailleurs en Europe, de l’évolution de la situation sanitaire. Mardi, dans un entretien accordé à la Radio tchèque, le ministre de l’Education nationale, Robert Plaga, a fait un point sur la situation et les perspectives envisagées pour la fin de l’année scolaire.

Robert Plaga,  photo: ČTK/Ondřej Deml
« Au moment où je parle, il n’est écrit nulle part que les écoles rouvriront lorsqu’il y aura tel ou tel nombre de personnes contaminées. Nous n’avons pas de scénario concret de ce type. » Le ministre a été très clair : pour l’heure, l’incertitude continue de régner quant à la reprise de l’enseignement en République tchèque. Cette décision n’est de toute façon pas de son ressort et appartient davantage au ministère de la Santé.

Toutefois, comme il l’avait déjà annoncé en début de semaine dernière, Robert Plaga continue de tabler sur la mi-mai. « Nous ne disposons pas pour l’instant de données actualisées qui porteraient à faire croire que la date de reprise sera avancée ou au contraire reculée », a-t-il confirmé.

La semaine dernière, le ministre avait balayé d’un revers de main l’idée selon laquelle les vacances d’été, qui se tiennent traditionnellement en juillet et en août en République tchèque, pourraient être exceptionnellement raccourcies d’un mois. D’abord parce qu’il ne considère pas la période actuelle, où les enfants et les étudiants sont tenus de suivre chez eux un programme envoyé par leurs enseignants et professeurs, comme une période de vacances.

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« C’est important de le rappeler. L’apprentissage se poursuit normalement, même si c’est compliqué pour tout le monde : pour les enseignants, pour les familles et pour les enfants. Les vacances doivent rester des vacances », a-t-il souligné, tout en admettant néanmoins qu’en cas de reprise finalement plus tardive dans le courant du mois de juin, les examens de la « maturita » - l’équivalent du baccalauréat - pourraient déborder sur le début du mois de juillet, et ce malgré le fait qu'une part de contrôle continu sera introduite et la suppression de certaines épreuves.

Enfin, concernant les procédures d’admission dans les établissements d’enseignement secondaire appelés « gymnázium », procédures qui concernent les élèves des classes de 5e, 7e et 9e (équivalents respectivement des niveaux de CM2, 5e et 3e en France), le ministre a confirmé que les examens, qui sont organisés le même jour à l’échelle nationale et comprennent deux épreuves écrites de tchèque et de mathématiques, devraient bien se tenir deux semaines après la reprise des cours dans les écoles. Si cette perspective laisse donc un peu plus de temps aux élèves pour se préparer à ces concours, elle confirme aussi que la situation actuelle, aussi particulière soit-elle, n’est certainement pas une période de vacances.