En Tchéquie, une rentrée scolaire encore un peu sous le signe du Covid
1,4 millions d'élèves ont repris le chemin de l’école ce mercredi en République tchèque. Qu’ils soient enseignants, enfants, parents ou ministre de l’Education, tous souhaitent que l’année scolaire qui s’ouvre, la troisième marquée par la pandémie de coronavirus, se déroule aussi normalement que possible.
C’est par la première étape de la vaste campagne de dépistage du Covid-19 prévue dans les établissements que cette nouvelle année scolaire a démarré : les élèves non vaccinés (qui représentent près de 73% des jeunes de 12 à 15 ans) ont en effet dû se soumettre à un test antigénique ou PCR.
Ils seront encore testés à deux reprises : les 6 et 9 septembre. Si le nombre de cas positifs s’avère inférieur à 25 pour 100 000 élèves, des tests supplémentaires ne seront plus nécessaires au niveau national, a indiqué le ministre de la Santé. En revanche, la campagne de dépistage se poursuivra dans des écoles, districts ou régions, où le taux de positivité sera élevé.
Les écoles sont toutefois tenues d’accueillir également les enfants non testés. A la différence des autres élèves, ceux-là ont l’obligation – ne serait-ce qu’en théorie – de porter un masque de protection des voies respiratoires durant les heures de cours et de respecter une distanciation sociale. De même, ils ne sont pas autorisés à participer aux activités sportives et à chanter pendant les cours de musique.
L’obligation du test et du port d’un masque ne s’applique pas aux enfants âgés de moins de 6 ans.
Ce mercredi, le ministre de l’Education, Robert Plaga, qui a accueilli les élèves dans une école de Nymburk, en Bohême centrale, a déclaré qu’une éventuelle nouvelle fermeture générale des écoles dans le pays ne figurait dans aucune stratégie du gouvernement dans la lutte contre le coronavirus. Le passage temporaire à un enseignement à distance redeviendra toutefois possible en cas de mauvaise situation sanitaire, mais seulement à une échelle locale.
L’heure est donc toujours à un optimisme prudent dans une République tchèque où les écoles sont restées fermées tout au long du printemps 2020 et, à quelques exceptions près, entre octobre 2020 et avril 2021. Conséquence de quoi, au moins 50 000 enfants tchèques, déjà repérés par des enseignants, sont confrontés à de graves difficultés scolaires. On écoute le ministre de l’Education :
« Des cours de rattrapage pour les élèves décrocheurs seront organisés dès la rentrée. Ils se poursuivront à partir de janvier prochain pendant les deux ou trois années suivantes. Ces cours font partie du Plan national de relance et seront partiellement financés par l’Union européenne. »
L’enseignement en mode présentiel devrait enfin reprendre dans les écoles supérieures dont les étudiants ont été relégués aux cours à distance depuis le début de la pandémie en mars 2020. Les universités envisagent néanmoins d’appliquer leur propre protocole sanitaire. Ainsi, par exemple, l’Université Masaryk à Brno s’apprête à limiter le nombre d’étudiants présents en cours à 150. Au-delà de cette jauge, les conférences seront organisées en ligne.
De même, des règles sanitaires strictes devront être respectées au sein des cités universitaires qui accueillent des étudiants de toute la République tchèque et de l’étranger.