Falbr ne sera pas candidat à la présidence des syndicats
Richard Falbr, président de la Confédération des syndicats tchéco-moraves, ne postulera pas, pour ce même poste, lors du congrès d'avril prochain. Et pas seulement, il préfère ne pas assurer les fonctions de conseiller auprès de la direction à élire, comme il a refusé poliment l'idée de fonctions de président d'honneur. Ne serait-il pas quelque part déçu ? C'est la question que lui a posée Omar Mounir.
"Absolument pas. Avant tout, je pense qu'il est très compliqué de s'en aller à temps. Cela veut dire s'en aller avant de commencer à faire mal les choses, à craindre pour sa fonction, à y voir une garantie d'un certain pouvoir. Je pense que ma décision est juste, que je suis parvenu, pour les huit ans que je suis resté à la tête de la Confédération des syndicats tchéco-moraves, à faire en sorte que notre confédération soit la mieux appréciée en Europe centrale. Elle est reconnue et respectée, et, en cela, je pense avoir une part de participation. Autrement, je dois avouer une part d'égoïsme. J'ai 61 ans, et, il est vrai que l'exercice de cette fonction et autres fonctions m'incombant par ailleurs, dévore tout mon temps libre et je voudrais aussi avoir un peu de temps pour moi. Je pense que la confédération est en très bonne situation, qu'elle est a même d'élire une bonne direction, et suis satisfait de mes performances dans les syndicats. En aucun cas, je ne m'en vais parce que je suis déçu. Cela dit, il est aussi vrai que nous ne sommes pas parvenus à réaliser tout ce que nous avons voulu faire. Nous n'avons pas pu mettre en place des structures régionales très fortes, ni fusionner les unions syndicales. J'aurais été heureux si notre confédération avait 10 unions au lieu de 32. Mais ce sont des choses sur lesquelles doivent se prononcer les membres et pas moi, n'étant en aucun cas un empereur des syndicalistes. Donc, je ne suis pas déçu, mais bien satisfait qu'à la tête des unions syndicales je n'ai rien endommagé et que je vais pouvoir m'occuper davantage de la Bohême du nord où je suis élu sénateur jusqu'à 2004. Je suis d'accord avec vous, il est difficile de m'imaginer quittant tout pour aller à la pêche. Comme il y a en sport l'adrénaline, il y en a aussi dans les fonctions. Il est possible que je cherche, dans quelques mois, une autre activité. Pour le moment, en tout cas, je vous assure que du travail, j'en ai. J'occupe les fonctions de président du Conseil économique et social de la région tchéco-morave, mais aussi les fonctions de président du Conseil économique et social de la ville de Most. Ces deux fonctions, à elles seules, actuellement, j'ai tendance à les laisser de côté, puisque c'est pour les syndicats que je travaille le plus."