Festival One World 2008 : les dictatures mises à l’index, Claude Lanzmann invité spécial

Du 5 au 13 mars 2008 se déroulera le festival du film documentaire sur les droits de l’homme Jeden Svet-One World. Créé par l’ONG tchèque L’homme en détresse, il fête cette année ses 10 ans. Plus de détails avec Tereza Porybná, directrice des programmes.

« Le programme est très riche, nous avons plus de 140 films. Le thème, c’est ‘les dictateurs d’aujourd’hui’. Nous nous intéressons surtout à la Birmanie, à la Biélorussie et à Cuba. L’autre grand thème c’est le film asiatique avec la Chine et l’Inde notamment, car il y a beaucoup de talents et de thèmes sociaux, politiques ou même intimes. Autre thème : le documentaire français. Nous avons la chance cette année d’avoir 7 films exceptionnels. Notamment le film Les mots et la mort qui a été réalisé par Bernard Cuau, mais terminé par Claude Lanzmann. »

C’était en 1995. C’est un documentaire sur l’époque stalinienne en Tchécoslovaquie.

Claude Lanzmann,  photo: CTK
« Oui, il y a beaucoup d’archives et de réflexion. Je crois que pour les spectateurs tchèques ce sera intéressant de voir cette réflexion de l’histoire tchèque par un Français. »

En plus, Claude Lanzmann, réalisateur connu notamment pour son film Shoah, va venir présenter le film…

« Oui, et il va répondre aux questions. C’est vraiment exceptionnel que Claude Lanzmann vienne comme ça à un festival. »

Pour revenir aux thèmes de cette année, ce sont vraiment des thèmes d’actualité. Vous parliez de la Birmanie. On pense évidemment aux événements de l’automne dernier. Vous allez remettre un prix à trois dissidentes birmanes…

« Oui, c’est le prix Homo homini. Nous remettons ce prix chaque année. Malheureusement, elles ne pourront pas venir, car elles sont soit en prison, soit en exil. »

Pouvez-vous me présenter le jingle qui introduit le festival One World ?

« Les spectateurs peuvent voir cinq petits bonshommes animés. Lukachenko, le dictateur biélorusse, Robert Mugabe, Kim Jong-Il, Fidel Castro et Tan Shwe en Birmanie. Ils jouent sur des instruments, c’est une sorte de groupe de rock, mais ils ne savent pas jouer comme ils ne savent pas gouverner. Nous voulons qu’ils sachent cela et qu’ils arrêtent. »

Et notons que dans le cadre du festival du film documentaire français, Cinéma du Réel qui aura lieu en parallèle du festival One World, plusieurs films tchèques seront présentés. Nous aurons l’occasion d’y revenir dans une prochaine émission.

www.oneworld.cz