Fin de la plus grande affaire de fausse restitution en Tchéquie
La cour supérieure a définitivement fermé le dossier de Marta Chadimova accusée d'une fraude de 40 millions de couronnes liée à la restitution de biens qu'elle réclamait sur la base de documents falsifiés. Après un procès ayant traîné plus de 10 ans, Marta Chadimova a accepté la grâce que le président Vaclav Havel lui avait accordée en 1995 et qui met aujourd'hui un terme définitif à son procès.
En 1992, les Prémontrés et la municipalité du 1er arrondissement de Prague l'ont traduite en justice pour falsification des livres fonciers. Marta Chadimova a été mise plusieurs fois en détention préventive et plusieurs fois libérée. En 1995, le président Vaclav Havel lui accorde une grâce. Chadimova refuse cette grâce qui ne prouve en rien sa culpabilité et insiste pour que le procès se poursuive jusqu'à son terme. Une nouvelle procédure commence en 1998. Trois juges sont révoqués ou quittent, de leur gré, le procès.
Un dénouement inattendu pour tout le monde - le procès est arrêté, à la demande de Marta Chadimova elle-même. Dans sa déclaration adressée, le 7 octobre dernier, au tribunal, elle affirme insister sur la tenue du procès, mais pas si ses droits à une justice équitable sont violés par le tribunal. Marta Chadimova a fait cette déclaration après que le tribunal civil ait décidé de son obligation de rendre les biens restitués...