Foot – Coupe du monde – Eliminatoires : la Belgique était trop forte pour les Tchèques
Diminuée par de nombreuses absences, mais aussi trop limitée individuellement et techniquement, l’équipe de République tchèque de football a été nettement et logiquement battue par la Belgique (3-0), dimanche soir à Bruxelles, en éliminatoires de la Coupe du monde. La Reprezentace a ainsi perdu pratiquement toute chance de se qualifier directement pour la phase finale.
Romelu Lukaku buteur pour sa centième sélection, Eden Hazard de nouveau en jambes et décisif, du public et une ambiance festive dans les tribunes du stade Roi Baudouin et, surtout, une nouvelle victoire qui leur permet de posséder désormais six points d’avance en tête du groupe E avec trois matchs seulement encore à disputer : les Diables rouges et leurs supporters ont vécu une soirée quasi parfaite pour la réception de la République tchèque, dimanche.
Une soirée autrement plus tranquille que celle passée à Prague en mars dernier, lors du premier match entre les deux équipes, où celles-ci s’étaient quittées sur un résultat nul (1-1).
La Belgique n’est pas encore mathématiquement qualifiée pour la phase finale, mais elle a déjà un pied - au moins de la pointure des chaussures de Lukaku - au Qatar.
Sans notamment son attaquant Patrik Schick, suspendu, mais aussi sans plusieurs autres titulaires habituels, blessés, la République tchèque, elle, était trop affaiblie pour l’inquiéter davantage que durant les huit premières minutes du match. Le temps qu’il a fallu à Lukaku, bien lancé au cœur d’une défense tchèque absente, pour trouver le chemin des filets. Au coup de sifflet final, le sélectionneur Jaroslav Šilhavý a reconnu sans peine la supériorité de son adversaire :
« La Belgique a gagné tout à fait logiquement. Elle a fourni une prestation de bien meilleure qualité que la nôtre, notamment en première mi-temps où elle a nous a dominés dans tous les compartiments du jeu et où elle s’est facilement procurée des occasions. La Belgique a montré pourquoi elle est première au classement de la FIFA. Elle nous a donné une leçon de productivité, puisque de notre côté nous avons quatre occasions sans en mettre une seule au fond. Ne serait-ce que sur ce point, la différence entre les deux équipes était donc importante. »
Menés de deux buts à la mi-temps, après qu’Eden Hazard a doublé la mise peu avant le repos (41e), les Tchèques ont réagi en deuxième période et ont même alors eu quelques occasions nettes de réduire le score. Mais à chaque fois, que ce soit pour contrer Matěj Vydra lancé seul vers sa cage ou encore pour repousser d’une envolée très photogénique une frappe puissante d’Adam Hložek - le joueur offensif tchèque le plus menaçant -, la Belgique a pu compter sur le talent de son gardien Thibault Courtois.
Et finalement, c’est Alexis Saelemaekers qui, à la conclusion d’une action toute en déviations d’Hazard et de Lukaku, a mis fin à tout potentiel suspense en inscrivant un troisième but aussi limpide que l’a été la domination belge.
3-0, emballé, pesé : le capitaine tchèque Tomáš Souček est reparti de Bruxelles sans trop de regrets tant l’écart entre les deux formations était évident, ne serait-ce que dimanche :
« Je pense que tout n’est pas à jeter ce soir. Nous avons plutôt bien démarré le match, malheureusement le but de Lukaku est arrivé très vite. Même si nous avons eu quelques occasions, la Belgique a démontré pourquoi elle est une des meilleures équipes au monde. C’est du très haut niveau. Mais nous sommes nous aussi capables de mieux jouer, nous avons le potentiel pour battre des adversaires comme la Belgique, nous l’avons montré au premier match à Prague. Ce que nous voulons, c’est disputer plus de matchs comme celui-ci contre les grandes équipes. Ce sera bientôt le cas en Ligue des nations et nous qualifier pour la Coupe du monde reste notre objectif, mais pour cela il faut que nous fassions plus qu’aujourd’hui. »
Plus, et mieux, donc. Car avec seulement sept points en cinq matchs et déjà deux défaites au compteur, la République tchèque figure certes à la deuxième place de son groupe, mais seulement avec un point d’avance sur le pays de Galles, qui a par ailleurs disputé deux matchs de moins.
Pour conserver cette deuxième place qui serait synonyme de participation aux barrages, Tomáš Souček et ses partenaires n’ont plus le choix : il leur faudra remporter leurs trois derniers matchs de groupe, à commencer par celui contre les Gallois à domicile le 8 octobre prochain, puis les deux suivants contre la Biélorussie et l’Estonie. Rien d’impossible, donc, mais rien de simple non plus.
En attendant ces trois échéances capitales de cet automne, la Reprezentace recevra l’Ukraine en match amical ce mercredi à Plzeň.